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ASCO 2017 - Cancer colorectal à haut risque de récidive : un suivi par TEP scanner systématique associé à un suivi standard ne permet pas d’améliorer son évolution à long terme [Poster]

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Par le Pr Iradj Sobhani, chef du service de gastroentérologie de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP qui a coordonné cette étude, à laquelle ont participé plusieurs autres services de l’AP-HP (Hôpitaux Bichat, Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine, Saint-Louis, et Hôpital européen Georges Pompidou).

Sous embargo jusque Samedi 03 juin 21h30 heure française

Une étude initiée pour évaluer l’intérêt d’un suivi associant au bilan standard un TEP Scanner tous les six mois

Le cancer colorectal est très fréquent avec plus de 42 000 nouveaux cas chaque année en France et les récents progrès réalisés dans ce domaine ont permis d’en améliorer le pronostic et d’obtenir une guérison chez un certain nombre de patients.

Cependant, malgré le traitement chirurgical, associé ou non à un traitement médical complémentaire (en particulier une chimiothérapie), certains de ces cancers restent à haut risque de récidive.

Actuellement, le suivi proposé à ces patients repose sur l’examen clinique, des marqueurs tumoraux répétés tous les trois ou six mois, le scanner itératifs. L’objectif étant de détecter le plus tôt possible une éventuelle récidive avant l’apparition de symptômes, et d’en faire une résection chirurgicale précoce.

Des premiers résultats ayant suggéré l’intérêt de la technique TEP Scanner dans la détection précoce des récidives, l’équipe de l’hôpital Henri Mondor AP-HP a initié une étude destinée à comparer les résultats obtenus avec un suivi standard seul ou associé à un examen TEP scanner semestriel systématique.

Une étude française prospective et randomisée menée par 12 centres 

Dans cette étude, les patients opérés d’un cancer colorectal à haut risque de récidive pouvaient s’ils le souhaitaient être inclus dans cette étude et bénéficier sur une période de trois ans, soit d’un suivi standard, soit d’un suivi standard associé à un examen TEP Scanner réalisé tous les six mois.

L’objectif était de comparer le pourcentage de récidives obtenu dans les deux groupes (avec et sans TEP Scanner) et à plus long terme, la survie des patients.

Par ailleurs, une analyse des coûts de ces deux protocoles a été réalisée étant donné une détection précoce de récidive devait conduire, si possible, à la résection carcinologique chirurgicale de celle-ci.

Des résultats présentés en communication orale cette année au Congrès Américain de Cancérologie

Cette étude débutée en 2008 a inclus 240 patients opérés d’un cancer colorectal et le suivi a été de trois ans. A la fin de cette étude, un seul patient était perdu de vue, les taux d’échecs du traitement (récidives non opérables ou décès) étaient comparables avec les deux modalités de suivi (29,2% dans le groupe avec un suivi standard + TEP Scanner et 23,5% dans le groupe avec un suivi standard) ; en revanche, la réalisation d’un TEP scanner tous les six mois associé au suivi standard a permis une détection significativement plus précoce (de l’ordre de septmois), des récidives ne pouvant pas bénéficier d’un traitement chirurgical (versus 14,3 mois dans le groupe de suivi conventionnel).

Ces résultats montrent que même si le TEP Scanner permet de détecter plus rapidement des récidives, il s’agit de récidives le plus souvent non opérables, ne pouvant donc bénéficier du traitement chirurgical, seul pouvant aboutir à une guérison de la maladie.

La survie globale ainsi que la survie dans progression tumorale des patients étaient d’ailleurs comparables avec les deux types de suivi (avec ou sans TEP Scanner). Par ailleurs, les coûts directs du suivi dans le groupe TEP Scanner était significativement plus élevé que dans celui du suivi standard.

Cette étude montre qu’un suivi par TEP scanner systématique associé à un suivi standard ne permet pas d’améliorer significativement l’évolution à long terme des cancers colorectaux à haut risque de récidive et qu’il présente un coût global beaucoup plus élevé.

Pour la pratique, l’examen du TEP Scanner ne devrait pas être réalisé systématiquement en routine mais il peut être envisagé au cas par cas dans certaines situations particulières.

L’étude ancillaire de marqueurs tumoraux actuellement en cours, pourrait peut-être permettre une présélection des patients pouvant tirer effectivement bénéfice d’une détection précoce suivie d’une résection carcinologique à visée curative.

 

Les equipes de l'ap-hP a l'asco 2017

Cette année encore, les équipes de cancérologie de l'AP-HP participent au congrès américain de cancérologie (ASCO), qui se tient à Chicago du 2 au 6 juin 2017. En savoir plus sur les travaux présentés.

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