Suite à un envahissement des locaux de l’Hôtel-Dieu à Paris par une trentaine de familles soutenues par le DAL début janvier 2017, un hébergement temporaire de ces personnes « mal logées » - initialement prévu jusqu’au printemps 2017- a été mis en place dans deux ailes de l’hôpital, sur réquisition de la Préfecture de Région Ile de France qui a, en parallèle, conclu un protocole d’accord avec cette association. Cette installation temporaire prend fin au plus tard le 30 septembre 2017, à l’issue d’une période déjà prolongée pour donner un temps suffisant à la recherche de solutions. Conformément à ses engagements, l’Etat a proposé des solutions de relogement ou d’hébergement à l’ensemble des ménages. Toutefois, certains d’entre eux ont pour le moment refusé ces propositions. Au quotidien, une quinzaine de personnes est présente dans les locaux alors qu’une quarantaine est régulièrement inscrite.
L’AP-HP salue le travail réalisé par l’association Aurore, gestionnaire de ce site, qui s’est occupé de la vie quotidienne et de faire le lien avec les partenaires qui réorientaient les personnes, et déplore le comportement agressif dont ses personnels ont été récemment victimes et qui a nécessité l’intervention des services de sécurité de l’hôpital. En effet, une partie des résidents refusant de s’inscrire dans le fonctionnement normal d’une structure de ce type. Le non-respect de l’interdiction de fumer dans les locaux, qui a été à l’origine d’un départ de feu particulièrement inquiétant compte tenu des besoins de mise aux normes, est d’une particulière gravité compte tenu des risques qu’ils font courir dans des bâtiments qui ne sont plus aux normes de sécurité.
Cette situation contraste avec celle de l’unité d’hébergement dédiée aux femmes isolées en sortie de maternité mise en place quelques semaines plus tard, début 2017, à l’initiative conjointe de la Préfecture de Région Ile de France et de l’AP – HP dont l’insertion au sein de ce même hôpital ne suscite aucune difficulté.
La conduite des travaux de réhabilitation des deux ailes actuellement occupées suppose une libération des locaux au 30 septembre 2017 afin d’engager le projet de rénovation de l’Hôtel Dieu, permettant ainsi pour la poursuite de l’activité médicale et l’accueil des patients, mais également la mise aux normes impérative au titre de la sécurité incendie.
Au-delà de l’échéance du 30 septembre 2017, il serait inacceptable que les missions de soins de l'hôpital Hôtel-Dieu soient contrariées par ce qui deviendrait une occupation sans titre par des personnes qui ne sont en aucun cas dans une situation d'urgence ni sans solution et dont la présence ne correspondrait qu'à une action militante, qui n'a pas à s'exercer au cœur d'un hôpital.
Tout au long de l’année, l’AP-HP continue de se mobiliser pour aider les pouvoirs publics et les associations à agir le plus efficacement possible pour la protection des personnes sans abri. Aujourd’hui, 645 places sont mises à disposition dans ses bâtiments. Le plus souvent sous forme de réquisitions émanant de la Préfecture de Région IDF, ces mises à disposition temporaires sont encadrées par des conventions et les locaux gérés par des associations spécialisées dans l’accueil de populations précaires telles que le Samu social de Paris, Aurore ou la Croix Rouge.
C’est notamment le cas à l’hôpital La Rochefoucauld (Paris 14ème), à l’hôpital Necker (bâtiment Blumenthal à Paris 15éme), à l’hôpital Georges Clémenceau (Champcueil – 91), à Adélaïde Hautval (Villiers-le-Bel-95). Cela a également été le cas sur le site de l’ancien hôpital Saint Vincent de Paul à Paris 14ème. L’AP-HP portera à 1 172 le nombre de places disponibles en 2018.
Au quotidien, les permanences d'accès aux soins de santé - PASS – présentes dans les hôpitaux de l’AP-HP permettent une prise en charge médicale et sociale pour des personnes en situation de précarité, ayant besoin de soins mais ayant du mal à y accéder, du fait de l’absence de protection sociale, de leurs conditions de vie, ou de leurs difficultés financières. Elles donnent accès à des consultations de médecine générale ou spécialisée. Les PASS de l’AP-HP ont accueilli près de 27 000 patients en 2015.