Une trentaine de familles accompagnées de militants du DAL et de diverses organisations ont fait irruption dans les locaux de l’hôpital Hôtel-Dieu, AP-HP samedi 7 janvier après-midi aux environs de 16h. Le directeur du groupe hospitalier s’est immédiatement rendu sur place pour rencontrer les manifestants.
Dans le cadre du plan grand froid, l’Hôtel-Dieu réserve des espaces pour l’accueil des publics sans abri. Sans attendre le déclenchement de ce plan, il a été décidé -en accord avec le Préfet de la Région Ile-de-France- d’ouvrir par anticipation des places d’hébergement d’urgence, au rez-de-chaussée de l’Hôtel-Dieu. Ces places d’hébergement d’urgence seront affectées par le 115 - Samu social de Paris. Les locaux concernés ont été retenus notamment parce qu’ils disposent d’un accès différencié, ce qui permet de ne pas perturber le bon fonctionnement de l’hôpital et de continuer à accueillir des patients dans de bonnes conditions.
L’AP-HP continue de se mobiliser pour aider les pouvoirs publics et les associations à agir le plus efficacement possible pour la protection des personnes sans abri.
Elle a ainsi annoncé mi-novembre l’expérimentation cet hiver à l’Hôtel-Dieu d’un dispositif d’hébergement court pour les mères qui accouchent dans une maternité de l’AP-HP et qui n’ont aucune solution d’hébergement à leur sortie. Ce dispositif, confié à une association, sera opérationnel après quelques travaux fin janvier 2017.
Elle met régulièrement à disposition des bâtiments, en lien avec les autorités et gérés par des associations comme Aurore ou la Croix-Rouge. C’est notamment le cas à l’hôpital La Rochefoucauld (Paris 14ème), à l’hôpital Necker (bâtiment Blumenthal) ou à l’hôpital Georges Clémenceau (Champcueil – 91). Cela a également été le cas sur le site de l’ancien hôpital Saint Vincent de Paul.
Au quotidien, les permanences d'accès aux soins de santé - PASS – présentes dans les hôpitaux de l’AP-HP permettent une prise en charge médicale et sociale pour des personnes en situation de précarité, ayant besoin de soins mais ayant du mal à y accéder, du fait de l’absence de protection sociale, de leurs conditions de vie, ou de leurs difficultés financières. Elles donnent accès à des consultations de médecine générale ou spécialisée. Les PASS de l’AP-HP ont accueilli près de 27 000 patients en 2015.