Depuis le jeudi 27 juin dernier, quatre personnes font une grève de la faim dans une chapelle, située dans l’enceinte de l’Hôpital Raymond-Poincaré à Garches. Dans une situation de profonde détresse, elles s’inquiètent des conditions de prise en charge médicale des enfants suivis dans le service, après le départ à la retraite le 19 juillet prochain du médecin qui dirige aujourd’hui l’unité d’oncologie pédiatrique à Garches.
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris agit pour éviter qu’elles ne se mettent elles-mêmes en danger. Ainsi :
- Elle a organisé dès samedi matin, avec le service médical d’urgence, des visites deux fois par jour, afin de s’assurer de l’état général des personnes, de leur proposer un examen médical et tous soins qui pourraient s’avérer nécessaire. Elle a également organisé, de manière permanente, la présence d’un médecin, à proximité de la chapelle où elles se trouvent, qui peut intervenir à tout moment. Elle organise par ailleurs le contrôle des allées et venues sur le site et régule l’accès à la chapelle afin d’éviter tout geste désespéré, dans un souci permanent de protection des personnes ;
- Elle leur a transmis dimanche 29 juin un courrier individuel afin de leur confirmer par écrit les conditions de prises en charge à compter du mois d’août des enfants traités dans l’unité d’oncologie pédiatrique de Garches. Elle donne toutes les assurances sur la continuité de la prise en charge après cette date, au regard des protocoles qu’ils suivent actuellement ;
- Elle leur a proposé, ainsi qu’à toutes les familles dont un enfant est traité ou suivi à Garches, de pouvoir rencontrer dès le 1er juillet le Pr Chevallier, chef du service de pédiatrie de l’hôpital Ambroise-Paré qui va accueillir l’activité d’oncologie pédiatrique. L’objet de ces rencontres est de faire le point individuellement sur le traitement de leur enfant, de recueillir leur souhait de prise en charge, en présence de leur médecin référent de l’unité de Garches si ce dernier en est d’accord ;
- Elle a rappelé qu’il avait été proposé à toute l’équipe soignante, médecins et personnels paramédicaux de l’unité, de pouvoir poursuivre leur activité dans le service du Pr Chevallier ; cette proposition est réitérée ce jour ; Le directeur général est à la disposition des familles pour les recevoir, dès qu’elles auront cessé de se mettre en danger.
Par ailleurs, l’AP-HP réaffirme qu’aucun patient ne peut être inclus dans un essai thérapeutique ou connaître un changement de protocole de soins sans son consentement éclairé ou celui de ses parents lorsqu’il est mineur.
