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Traitement de l’hypertension artérielle : des résultats complémentaires à l’essai DENERHTN démontrent un bénéfice par dénervation rénale par voie endovasculaire indépendant de l’observance du traitement antihypertenseur médicamenteux

Publié le Page vue 180 fois. Communiqués de presse

Des résultats complémentaires à l’essai clinique multicentrique français DENERHTN* coordonné par des équipes de l’Hôpital européen Georges Pompidou AP-HP, financé par le Ministère de la Santé et promu par l’AP-HP, portant sur les bénéfices-risques de la dénervation rénale dans le traitement de l’hypertension artérielle (HTA) résistante, ont été publiés le 20 septembre 2016 dans la revue Circulation. L’article est accompagné d’un Editorial du Dr D.A. Calhoun de l’université d’Alabama à Birmingham,USA.

Une nouvelle piste thérapeutique, la dénervation rénale par voie endovasculaire, a été développée pour traiter l’hypertension artérielle résistante (HTAR) caractérisée par une pression artérielle au-dessus de la cible thérapeutique de 140/90 mmHg malgré l’administration d’au moins 3 médicaments hypertenseurs. La dénervation rénale consiste à interrompre l’activité électrique des nerfs du système nerveux sympathique à destinée rénale par application contre la paroi des artères rénales d’un courant électrique de faible intensité  le plus souvent (ondes de radiofréquence) délivré par un cathéter.

Cette étude complémentaire coordonné le Pr Michel Azizi, chef du service d’hypertension artérielle et coordonnateur du Centre d’investigations 1418 AP-HP/Inserm, et par le Pr Marc Sapoval, chef du service de radiologie interventionnelle, avait pour but d’évaluer de façon objective l’observance du traitement médicamenteux standardisé prescrit dans les 2 groupes de l’essai (dénervation rénale + traitement médicamenteux ou traitement médicamenteux standardisé seul) et d’en évaluer l’impact sur la réponse tensionnelle.

Pour la première fois en France, l’observance du traitement était évaluée par la détection des médicaments antihypertenseurs dans l’urine ou le plasma par une méthode de spectrométrie de masse développée par les Dr Idir Hamdidouche et Vincent Jullien, coauteurs de l’article, dans le service de pharmacologie de l’Hôpital européen Georges Pompidou AP-HP, sous la direction du Pr Stéphane Laurent.

Après sept mois de suivi, au moins un des traitements antihypertenseurs prescrits au cours de l’essai n’était pas détecté chez plus de 50% des patients, et chez 15% d'entre eux, aucun des sept médicaments antihypertenseurs pouvant être prescrits n’était détecté dans l’urine ou le plasma suggérant en premier lieu une non-observance partielle ou totale des traitements antihypertenseurs.

Ce pourcentage important de non-observance partielle ou totale des traitements antihypertenseurs était similaire dans les deux groupes de l’essai. Ainsi, la baisse additionnelle de pression artérielle systolique diurne observée après dénervation rénale était similaire (6,7 à 7,8 mmHg) chez les patients totalement observants ou non-observants des traitements médicamenteux.

Ces résultats ont donc montré l'ampleur du phénomène de mauvaise observance du traitement antihypertenseur dans ces formes graves et compliquées d'HTA résistante alors même que

  • les patients étaient inclus dans un essai contrôlé mené dans des centres spécialisés en HTA ;
  • les participants inclus dans l’essai étaient informés et avaient donné leur consentement pour la réalisation des prélèvements urinaires et sanguins destinés au monitoring des concentrations des médicaments antihypertenseurs pendant l’essai ;
  • tous les moyens et efforts avaient été déployés par les équipes médicales pour améliorer l’observance médicamenteuse.

Ces résultats complémentaires mettent ainsi en évidence :

  • L’indépendance des résultats encourageants obtenus pour la dénervation rénale vis-à-vis de l’observance du traitement antihypertenseur médicamenteux ;
  • L’importance du phénomène de non-observance partielle ou totale au traitement médicamenteux chez les patients ayant une HTA résistante. La détection d’une non-observance partielle ou totale aux traitements antihypertenseurs devrait permettre d’établir un nouveau dialogue avec les patients pour en comprendre les raisons afin de renouveler la relation thérapeutique et les inciter de nouveau à suivre les traitements médicamenteux prescrits de manière assidue. En effet, le phénomène de non-observance est possiblement encore plus marqué en dehors d’un essai contrôlé.

*Les premiers résultats obtenus sur l’essai clinique français DENERHTN, coordonné à l’Hôpital européen Georges Pompidou AP-HP par le Pr Michel Azizi, chef du service d’hypertension artérielle et coordonnateur du Centre d’investigations 1418 AP-HP/Inserm, et par le Pr Marc Sapoval, chef du service de radiologie interventionnelle, et mené dans 14 centres d’excellence en hypertension artérielle, ont été publiés en janvier 2015 dans la revue The Lancet. Ils montraient une réduction tensionnelle additionnelle de l’ordre de 6 mmHg en mesure ambulatoire diurne 6 mois après une dénervation rénale par rapport à une prise en charge médicamenteuse conventionnelle. 

Références :

Azizi M, Pereira H, Hamdidouche I, Gosse P, Monge M, Bobrie G, Delsart P, Mounier-Véhier C, Courand PY, Lantelme P, Denolle T, Dourmap-Collas C, Girerd X, Halimi JM, Zannad F, Ormezzano O, Vaisse B, Herpin D, Ribstein J, Chamontin B, Mourad JJ, Ferrari E, Plouin PF, Jullien V, Sapoval M, Chatellier G; and the DENERHTN investigators.

Adherence to Antihypertensive Treatment and the Blood Pressure Lowering Effects of Renal Denervation in the Renal Denervation for Hypertension (DENERHTN) Trial.

Circulation. 2016 Sep 20;134(12):847-57. doi: 10.1161/CIRCULATIONAHA.116.022922. Epub 2016 Aug 30.

PMID: 27576780

Renal Denervation for Hypertension.

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