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Traitement de l’hypertension artérielle chez les patients coronariens : une étude coordonnée à l’hôpital Bichat –AP-HP montre qu’une pression artérielle trop basse est associée à une augmentation du risque de décès et d'infarctus du myocarde

Publié le Page vue 849 fois. Communiqués de presse

Une étude coordonnée par le Pr Gabriel Steg, du service de Cardiologie et par le Dr Emmanuelle Vidal-Petiot, du service de Physiologie et d’Explorations Fonctionnelles de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, tous deux également rattachés au département Hospitalo-Universitaire FIRE  (Inserm / AP-HP/ Université Paris Diderot) et à l’université Paris Diderot – Sorbonne Paris Cité, montre qu’une pression artérielle trop basse (inférieure à 120mmHg pour la systolique et 70mmHg pour la diastolique) chez les patients coronariens traités pour hypertension artérielle est associée à une augmentation de la mortalité et du risque d’infarctus du myocarde.

Ces résultats ont été présentés au Congrès Européen de Cardiologie ESC et publiés en ligne dans la revue internationale The Lancet le 30 août 2016*.

Cette étude a été conduite chez plus de 22 000 patients du registre international CLARIFY. Coordonné par le Pr Gabriel Steg, il a inclus des patients coronariens stables traités pour hypertension artérielle dans 45 pays entre novembre 2009 et juin 2010, avec un suivi annuel jusqu'à 5 ans.

S’il est clairement démontré que traiter l’hypertension artérielle diminue les événements cardiovasculaires et la mortalité, en revanche la cible tensionnelle optimale à atteindre fait l’objet de vifs débats. Les recommandations européennes préconisent un objectif tensionnel à 140/90mmHg, au motif que des chiffres inférieurs pourraient avoir un effet délétère, phénomène qualifié de « courbe en J ».

Fin 2015, l’étude SPRINT  conduite aux Etats-Unis a montré que des cibles tensionnelles à 120/70mmHg diminuaient la mortalité de près de 30% en comparaison aux objectifs habituels de 140/90mmHg. Tandis que certains experts prenaient position en faveur d’une baisse des objectifs tensionnels, d’autres au contraire préconisaient la prudence : les résultats de SPRINT, obtenus dans un essai randomisé avec des conditions de mesure tensionnelle et de suivi très standardisées, ne sauraient être transposables à la vraie vie.

Dans ce contexte, le Pr Steg et le Dr Vidal-Petiot ont analysé le registre CLARIFY pour établir la relation entre la pression artérielle et les événements cardiovasculaires dans une cohorte de patients coronariens stables, traités pour hypertension et suivis en routine. Le débat sur l’éventualité d’une courbe en J, où la morbidité cardiovasculaire serait plus élevée à des tensions artérielles plus basses, a une importance toute particulière chez ces patients. En effet, une pression artérielle diastolique trop basse pourrait compromettre l’apport d’oxygène au muscle cardiaque.

Chez 22 672 patients coronariens traités pour hypertension artérielle, l’étude montre que la mortalité totale et la mortalité d’origine cardiovasculaire, les infarctus du myocarde et les hospitalisations pour insuffisance cardiaque sont plus fréquents lorsque la pression artérielle systolique est inférieure à 120mmHg et la pression artérielle diastolique est inférieure à 70mmHg.

 >> Interview du Dr Emmanuelle Vidal-Petiot, service de Physiologie et d’Explorations Fonctionnelles de l’hôpital Bichat – Claude-Bernard, AP-HP

« Cette étude apporte un élément très important dans le débat autour des objectifs tensionnels » explique le Dr Vidal-Petiot. « Elle va avoir un impact en pratique clinique, incitant à être prudent dans le traitement et à éviter de trop abaisser la pression artérielle chez les patients coronariens ».

Références

*Vidal-Petiot E, Ford I, Greenlaw N, Ferrari R, Fox KM, Tardif JC, Tendera M, Tavazzi L, Bhatt DL, Steg PG, for the CLARIFY Investigators. Cardiovascular event rates and mortality according to achieved systolic and diastolic blood pressure in patients with stable coronary artery disease: an international cohort study. Lancet. 2016

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