Les Prs Mathieu Raux et Bruno Riou, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP et de Sorbonne Université, et le Pr Jean-Pierre Tourtier du service de santé des armées, ont présenté aux représentants d’associations de victimes et d'associations d'aide aux victimes des attentats, lors d’une réunion d’information organisée le 17 septembre 2019 en présence d’Elisabeth Pelsez, Déléguée interministérielle à l’aide aux victimes, les résultats de l’étude menée par un groupe de recherche clinique sur la cohorte des victimes des attentats du 13 novembre 2015. 35 équipes médicales préhospitalières et hospitalières, l’institut médico-légal de Paris et l’établissement français du sang ont ainsi participé à l’analyse des moyens médicaux mis en œuvre pour leur prise en charge. Ces travaux, qui ont bénéficié d’une aide financière de l’AP-HP et du soutien logistique de TraumaBase, ont fait l’objet d’une publication dans le numéro de septembre de la revue Intensive Care Medicine.
Les attaques terroristes du vendredi 13 novembre 2015 ont conduit au déclenchement des plans rouge et blanc qui ont pour objectif de mobiliser rapidement les ressources nécessaires à la prise en charge d’un grand nombre de victimes.
Il est apparu indispensable aux différents acteurs de santé français d’analyser les moyens mis en œuvre pour prendre en charge les victimes arrivées à l’hôpital de la plus grande tuerie de masse survenue dans un pays occidental, afin d’offrir aux différents acteurs de santé des éléments factuels leur permettant d’améliorer les plans de secours existants.
Les représentants de 35 services médicaux ayant pris en charge des victimes des attentats du 13 novembre 2015 ont collaboré, sous la coordination des Prs Mathieu Raux et Bruno Riou, de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP et de Sorbonne Université, à la description et à l’analyse des moyens mis en œuvre pour soigner les victimes de ces attaques terroristes.
Les travaux ont montré que la grande majorité des blessés a été victime de tirs de fusils d’assaut, que ce mode opératoire a entraîné des lésions plus sévères que l’utilisation d’explosifs, et par voie de conséquence, que leurs besoins médicaux étaient plus importants. Ces résultats permettent de tirer des conclusions pour le futur et de mieux préparer les plans de secours.