
Ils montrent une perte d’efficacité de neutralisation contre BA.1 et BA.2 chez les personnes traitées par deux associations d’anticorps (Ronapreve® ou Evusheld®). Ces résultats ont été publiés dans Nature Medicine, le 23 mars 2022.
La souche BA.2 d’Omicron a fortement augmenté en fréquence et est maintenant majoritaire dans de nombreux pays, dont la France. Dans un premier temps, les scientifiques de l’unité Virus et immunité à l'Institut Pasteur (unité mixte de recherche CNRS) et du VRI ont étudié la sensibilité des sous-lignées Omicron BA.1 et BA.2 aux anticorps monoclonaux thérapeutiques dans un système de culture cellulaire. Pour cela, ils ont isolé une souche infectieuse BA.2, en collaboration avec l’Institut Rega, KU Leuven. Ils ont ensuite examiné l'efficacité de la prophylaxie préexposition chez les personnes immunodéprimées à risque de COVID-19 sévère. Ils ont d'abord décrit la sensibilité in vitro de BA.2, en comparaison avec les souches Delta et Omicron BA.1, à 9 anticorps à visée thérapeutique. Ils ont ensuite examiné les conséquences cliniques de ces observations, en mesurant directement l'activité neutralisante des anticorps dans des sérums de 29 individus ayant reçu Ronapreve® (association de deux anticorps développée par Roche/Regeneron) et/ou Evusheld® (association de deux anticorps développée par AstraZeneca).