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Cancer du foie : collaboration entre des chercheurs de l’AP-HP et de Singapour pour une méta-analyse prospective de deux études comparant les microsphères en résine marquées à l'yttrium-90 et le sorafénib chez des patients atteints d'un carcinome hépato

Publié le Page vue 108 fois. Communiqués de presse

Des chercheurs en cancérologie de l'Assistance Publique- Hôpitaux de Paris (AP-HP), de l'Asia-Pacific Hepatocellular Carcinoma Trials Group (AHCC), du National Cancer Centre Singapore (NCCS) et du Singapore Clinical Research Institute (SCRI) ont annoncé leur future collaboration portant sur une méta-analyse prospective qui combinera les résultats imminents de deux vastes études contrôlées et randomisées visant à comparer les microsphères en résine marquées à l'yttrium-90 et le sorafénib. Les deux études, dont les recrutements sont terminés, s'appuient sur 800 patients atteints d'un cancer primitif du foie avancé dénommé carcinome hépatocellulaire (CHC).

L'étude française, intitulée SARAH, promue par l’AP-HP avec le soutien financier de la société Sirtex, et celle réalisée à Singapour sous le nom de SIRveNIB (AHCC protocol 06) qui a également reçu un soutien financier par la société Sirtex, utilisent des modèles de recherche similaires pour mettre en regard l'efficacité, le profil d'innocuité et la qualité de vie de la radiothérapie interne sélective (SIRT) avec des microsphères en résine marquées à l'yttrium-90 dirigées vers le foie par rapport au sorafénib, qui est actuellement le traitement standard par chimiothérapie systémique du carcinome hépatocellulaire avancé. Les patients atteints d'un CHC recrutés dans le cadre de SARAH et de SIRveNIB n'étaient pas éligibles à un traitement curatif, tel que la résection chirurgicale, l'ablation ou la transplantation de foie, et la chimioembolisation n'avait pas été efficace chez eux ou ne convenait pas.

Le professeur Pierce Chow, investigateur principal de l'étude SIRveNIB et chirurgien consultant sénior  au National Cancer Centre Singapore ainsi qu'au Singapore General Hospital , explique : « Tel qu'il a été déclaré lors de la première annonce de la fin du recrutement pour SIRveNIB, la recherche en vue de traitements du CHC plus efficaces et mieux tolérés est primordiale à cause du faible nombre d'options éprouvées actuellement existantes. Notre étude s'appuie sur plus de 360 patients provenant de 27 centres spécialisés dans 10 pays de la zone Asie-Pacifique. Même si nos données seront publiées indépendamment, pouvoir les combiner au sein d'une méta-analyse prospective avec les résultats de l'étude française SARAH constitue une entreprise scientifique tout à fait digne d'attention. En effet, la couverture d'une population de patients plus large va permettre d'augmenter considérablement la quantité de données disponibles en vue de diverses analyses statistiques pré-planifiées, notamment sur la survie globale. Les docteurs traitant des CHC jouiront d'un degré de certitude bien plus solide quant à l'applicabilité de nos résultats dans le traitement de ce cancer mortel de plus en plus courant. »

Le professeur Valérie Vilgrain MD, PhD, investigateur principal de l'étude SARAH, chef du service de radiologie à l'hôpital Beaujon AP-HP, et professeur à l'Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité, déclare : « L'étude SARAH a été conduite dans plus de 25 centres spécialisés à travers la France et ses résultats devraient être publiés au premier semestre 2017. Même si les résultats de SARAH seront également publiés séparément, nous pensons que combiner nos résultats avec ceux de l’étude SIRveNIB dans une méta-analyse prospective pourrait s'avérer très intéressant. En France et dans presque toute l'Europe, le CHC est diagnostiqué chez des patients dont le foie est cirrhotique essentiellement en raison du virus de l'hépatite C et de l'abus d'alcool, tandis que la majorité des cas en Asie trouve sa cause dans le virus de l'hépatite B.  Ainsi, notre méta-analyse prospective fournira des données en matière d'innocuité et d'efficacité sur des patients qui couvrent tout le spectre étiologique majeur lié au CHC, ce qui accroîtra potentiellement l'applicabilité clinique des résultats de l'étude. »

Les résultats de la méta-analyse prospective devraient être disponibles en 2017. En attendant, de plus amples détails portant sur l'approche méthodologique et statistique de la méta-analyse devraient être publiés dans une revue examinée par des pairs.

À propos du carcinome hépatocellulaire

Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est la forme la plus courante de cancer primitif du foie, c'est-à-dire qui se déclare dans cet organe, et le sixième type de cancer le plus fréquent au monde, également la deuxième cause de décès liée à un cancer. Il touche essentiellement des patients atteints de cirrhose toutes causes confondues, notamment l'hépatite virale et l'abus d'alcool. Le CHC apparaît le plus fréquemment dans les régions où l'hépatite est le plus souvent diagnostiquée, telles que la zone Asie-Pacifique et l'Europe du Sud. S'il est diagnostiqué suffisamment tôt, le CHC peut être traité par résection chirurgicale, ablation ou transplantation du foie avec espoir d'amélioration de la survie à long terme. Toutefois, la grande majorité des patients n'a pas accès à ces options de traitement. Pour les patients atteints d'un carcinome hépatocellulaire non résécable, les perspectives sont sombres avec une survie allant de quelques mois à deux années, dépendant en grande partie de l'étendue de la tumeur et de l'état du foie au moment du diagnostic. Aucune nouvelle option de traitement du CHC n'a été testée avec succès dans le cadre d'études à grande échelle depuis près d'une décennie.

A propos de l’AP-HP : L’AP-HP est un centre hospitalier universitaire, acteur majeur de la recherche clinique en France et en Europe mondialement reconnu. Ses 39 hôpitaux accueillent chaque année 8 millions de personnes  malades : en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle assure un service public de santé pour tous, 24h/24, et c’est pour elle à la fois un devoir et une fierté. L’AP-HP est le premier employeur d’Île-de-France : 100 000 personnes – médecins, chercheurs, paramédicaux, personnels administratifs et ouvriers – y travaillent. https://www.aphp.fr  

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Assistance publique Hôpitaux de Paris