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L’AP-HP impliquée dans la lutte contre le VIH

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L'AP-HP est impliquée dans la lutte contre le VIH, de la prévention au dépistage, en passant par les soins et la recherche. Ses équipes ont participé à l'IAS - la plus importante conférence scientifique internationale sur le VIH, qui s'est tenue à Paris du 23 au 26 juillet 2017.

Plus de 150 000 personnes vivent avec le VIH en France. Et chaque année, ce sont près de 6000 personnes qui dé¬couvrent leur séropositivité, un chiffre qui est stable depuis 2011. Les trois quart d’entre elles sont prises en charge et 20% ignorent leur séropositivité. 42% des découvertes de séropositivité le sont en Ile-de-France. L’AP-HP prend en charge environ 75% des personnes vivant avec le VIH en Ile-de-France.

Prévention, dépistage et prise en charge du VIH à l’AP-HP

Les CeGIDD de l’AP-HP

Des centres gratuits d’information, dépistage et diagnostic en santé sexuelle

Les centres gratuits d’information, dépistage et diagnostic - CeGIDD - assurent les dépistages du VIH, des IST et des hépatites. Les personnes qui s’y présentent peuvent aussi y rencontrer une assistante sociale, un psychologue ou un sexologue, s’y faire prescrire une contraception ou se faire vacciner contre les hépatites A et B et le papillomavirus.

A l’AP-HP, il existe des CeGIDD dans les hôpitaux : Bichat-Claude Bernard (avec également une antenne au centre municipal de santé Marc Chagall à Clichy), Cochin-Tarnier, Saint-Louis et à l’hôpital Lariboisière/Fernand Widal (avec également une antenne Le Kiosque Association Infos Sida et Toxicomanie Groupe SOS), Saint-Antoine, Pitié-Salpêtrière, Ambroise-Paré à Boulogne, Antoine-Béclère à Clamart, (avec également une antenne au centre municipal de santé Louis-Pasteur de Bagneux). L'hôpital Louis-Mourier est une antenne du centre municipal de santé Maurice-Thorez de Nanterre, site principal.

Les actions hors les murs

Les CEGIDD sont également impliqués dans des actions de prévention & de dépistage hors les murs (foyers de travailleurs immigrés, centres d’accueil pour toxicomanes ou personnes sans domicile fixe…). A l’hôpital Ambroise Paré, par exemple, des actions particulières sont conduites hors les murs et de nuit dans le bois de Boulogne. Les équipes de Lariboisière-Fernand Widal réalisent aussi depuis plus de 15 ans des actions solidaires de dépistage du VIH et des IST hors les murs, sur les lieux de vie de populations cumulant situations de précarité et vulnérabilités sanitaires en partenariat avec l’association Aremedia.

Le déploiement des consultations préventives – PrEP

Qu’est-ce que la PrEP ?

La PrEP est une stratégie de réduction du risque de contracter le VIH basée sur la prise d’un antirétroviral lorsque l’individu est exposé à un risque de contamination. Il s’agit de la combinaison de deux antirétroviraux, Ténofovir et l’Emtricitabine, contenu dans un comprimé Truvada ®. Cette stratégie s’accompagne d’une offre de prévention diversifiée pour les populations à haut risque de contamination : offre de santé sexuelle incluant le dépistage et le traitement des IST asymptomatiques, prise en compte des addictions, vaccinations (HAV, HBV, papillomavirus, etc…). Le schéma de la PrEP est offert soit à la demande tel que validé par l’essai ANRS Ipergay, soit de façon continue avec un comprimé par jour.
La prescription du Truvada® dans cette indication préventive a d’abord été uniquement hospitalière. Depuis le 7 juin 2016, les CeGIDD ont également une autorisation de prescrire la PrEP. Cette stratégie s’accompagne d’une offre de prévention diversifiée pour les populations à haut risque de contamination : offre de santé sexuelle incluant le dépistage et le traitement des IST asymptomatiques, prise en compte des addictions, vaccinations (HAV, HBV, papilloma, etc…). Le schéma de la PrEP est offert soit à la demande tel que validé par l’essai ANRS Ipergay, soit de façon continue avec un comprimé par jour.

Où peut-on trouver des consultations à l’AP-HP ?

L’AP-HP a joué depuis le début un rôle important dans la mise en place de la PrEP. Les hôpitaux Saint-Louis et Tenon ont été les deux principaux centres investigateurs de l’essai ANRS Ipergay. Ces deux services prennent en charge actuellement à eux seuls près d’un tiers des personnes sous PrEP en France.  En novembre 2015, le service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Louis, AP-HP, a été le premier en France à ouvrir des consultations dédiées à la PrEP, dans le cadre autorisé par la Ministre de la Santé.
Aujourd’hui, des consultations dédiées à la PrEP sont possibles dans 14 hôpitaux de l’AP-HP, en particulier à Bicêtre, Bichat, HEGP, Hôtel-Dieu, Henri-Mondor, Louis-Mourier, la Pitié-Salpêtrière, Saint-Antoine, Saint-Louis et Tenon et dans les CeGIDD, en particulier ceux de Bichat, Pitié et Saint-Louis.
Le renforcement des consultations PrEP à l’AP-HP, notamment dans ses CeGIDD, se poursuit avec le soutien financier de la Ville de Paris - Vers Paris sans Sida.

La prise en charge des personnes vivant avec le VIH

Les nouvelles thérapeutiques antirétrovirales ont permis une profonde amélioration de la prise en charge en permettant le contrôle de l’infection. L’infection par le VIH est devenue une pathologie chronique et l’espérance de vie des patients augmente, ce qui suppose la prise en charge d’une population vieillissante. Les patients vivants avec le VIH sont par ailleurs exposés à un risque accru, par rapport à la population générale de même âge, de pathologies notamment cardio-vasculaires, hépatiques, néoplasiques et neurologiques.

Les sites proposant des prise en charge à l’AP-HP

A l’AP-HP, les personnes vivant avec le VIH sont pris en charge :

- dans 20 SERVICES ADULTES : Ambroise-Paré, Antoine-Béclère, Avicenne, Bicêtre, Beaujon, Bichat, Cochin, HEGP, Henri-Mondor, Hôtel-Dieu, Jean-Verdier, Lariboisière, Louis-Mourier, Necker, Pitié-Salpêtrière, Raymond-Poincaré, Saint-Antoine, Saint-Louis et Tenon

- dans 8 HOPITAUX PEDIATRIQUES ou AVEC DES CONSULTATIONS SPECIFIQUES POUR LES MERES ET ENFANTS SEROPOSITIFS : Armand-Trousseau, Bicêtre, Bichat, Cochin, Jean-Verdier, Louis-Mourier, Necker, Robert-Debré

Les prises en charge spécialisées et l’éducation thérapeutique

Il existe à l’AP-HP des prises en charges spécifiques (neuro-VIH, cancer et VIH, des précaires, des femmes enceintes, des enfants, des détenus, à l’UCSA de Fresnes, rattachée à hôpital de Bicêtre et également en lien avec la Pitié-Salpêtrière).
L’AP-HP propose aussi des programmes d’éducation thérapeutique : 24 programmes VIH sont autorisés à fin 2016  à l’AP-HP, pour les adultes, les enfants/adolescents, soit presque la moitié des programmes VIH autorisés  en Ile de France. Le VIH en nombre de programmes représente la 2ème thématique concernée par l’éducation thérapeutique (après le diabète à l’AP-HP).

 

La recherche contre le VIH avance : les travaux des équipes de l’AP-HP

Mieux comprendre le VIH

VIH et populations

Un certain nombre de populations sont plus concernées que d’autres par l’infection par le VIH (HSH, migrants, transgenres). Pour chacune d’elle, les risques de transmission du virus et les défis en matière de prévention, dépistage et traitement sont spécifiques. Les équipes étudient également comment adapter les stratégies thérapeutiques pour une population qui vit de plus en plus longtemps avec le VIH.

Co-infections / complications associées au VIH

Analyser les infections et co-infections associées au VIH est déterminant pour mieux adapter les stratégies thérapeutiques des patients. Les équipes travaillent notamment sur les pathologies qui touchent les patients atteints par le VIH pour maintenir et améliorer leur espérance de vie. Des études de mortalité permettent d’adapter les traitements, dans le cadre d’une co-infection par le VHC par exemple.

Les mécanismes d’infection et les interactions avec le système immunitaire

Les équipes travaillent notamment sur l’identification des cellules « réservoirs » qui abritent le virus dans les organismes des patients sous trithérapie. Le VIH, en latence, peut s’y cacher pendant plusieurs dizaines d’années, échappant à la réponse immunitaire et aux traitements antirétroviraux, sans qu’aucune protéine virale ne soit exprimée. Mais en cas d’arrêt du traitement, le virus se multiplie massivement et la maladie progresse de nouveau. Les patients sont ainsi contraints à un traitement à vie. Les chercheurs s’intéressent aussi à l’apport du séquençage pour analyser la variabilité et l’épidémiologie du VIH afin de mieux comprendre les mécanismes d’infection impliqués.

Les nouvelles stratégies de prévention

De nouvelles analyses évaluent la PrEP sur demande chez des sous-groupes de patients inclus dans l’étude ANRS IPERGAY - à laquelle plusieurs équipes AP-HP (Tenon et Saint-Louis notamment) ont participé et dont le Pr Jean-Michel Molina, chef du service maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Saint-Louis AP-HP a été l’un des investigateurs principaux.

Les nouvelles stratégies de traitement

Les enjeux des nouvelles stratégies contre le VIH sont de limiter au plus la charge virale chez les patients infectés par une stratégie agressive vis-à-vis du virus hôte et de prévenir l’infection par de nouvelles stratégies thérapeutiques pour réduire progressivement le nombre d’individus contaminés. Les équipes travaillent notamment sur l’analyse des différentes combinaisons thérapeutiques proposées ainsi que leur efficacité en fonction du stade d’infection du patient (diagnostic tardif ou stade primo-infection).
Les équipes mènent aussi des recherches actives sur l'évolution dans le temps des facteurs de risque de transmission mère-enfant du VIH et cherchent à évaluer l'efficacité et la tolérance pour les mères et les enfants de différentes stratégies thérapeutiques ante et périnatales pour réduire ce risque.

Congrès IAS 2017

L’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris sera présente à la 9ème conférence scientifique sur le VIH « IAS 2017 » qui se tient à Paris du 23 au 26 juillet 2017. Cette rencontre internationale, qui a lieu tous les deux ans, est la plus importante conférence scientifique sur le VIH/sida. Entre 6 000 et 8 000 participants y sont attendus.
- Des médecins exerçant à l’AP-HP ont participé à l’organisation de la conférence (au sein du Conference Advisory Committee) et de nombreux travaux de recherche menés par ou avec des équipes de l’AP-HP y seront présentés.
- L’AP-HP sera partenaire du stand France. 4 tables-rondes y seront organisées, dont une en particulier le 26 juillet à 12h00 sur la PrEP avec la participation du Pr Jean-Michel Molina, chef de service des maladies infectieuses et tropicales, hôpital Saint-Louis, AP-HP.
- Vers Paris Sans Sida et l’AP-HP signeront le 24 juillet une convention pour le déploiement des consultations PrEP dans les CeGIDD de l’AP-HP.
Pour avoir le détail des interventions au congrès IAS2017, lire le dossier de presse

Assistance publique Hôpitaux de Paris