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L’AP-HP retire le nom d’un ancien président du conseil de l’ordre des médecins sous le régime de Vichy pour donner à un bâtiment le nom « Ady Steg ».

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Portrait du professeur Adolphe Steg dans son bureau de l'hôpital Cochin, le 12 avril 1989, à Paris.
Portrait du professeur Ady Steg dans son bureau de l'hôpital Cochin, le 12 avril 1989, à Paris. -
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Le directeur général de l’AP-HP, Martin Hirsch, a officialisé le changement d’appellation d’un bâtiment emblématique de l’ancien hôpital Broussais, dans le quatorzième arrondissement de Paris
Ce bâtiment portait le nom de René Leriche qui, s’il fut un grand chirurgien, avait été président du Conseil de l’ordre national des médecins sous le régime de Vichy, qui appliquera notamment l’interdiction professionnelle des médecins juifs, contribuant activement à leur recensement, à leur dénonciation et leur spoliation.
Ce bâtiment qui abrite des centres de formation, une plateforme génomique et sera le siège de la future école de chirurgie, s’appelle désormais le bâtiment « Ady Steg ».

Professeur agrégé d’urologie, le Professeur Steg avait débuté sa carrière à l’AP-HP comme interne en 1953 dans le service du professeur Pierre Aboulker à l’hôpital Cochin. Il devient chef de clinique en 1957 et chirurgien des hôpitaux de Paris en 1966, puis professeur titulaire de la chaire d'urologie et chef de service en 1976 pendant près de 15 ans. Il est membre de l’académie de chirurgie et membre titulaire de l’Académie nationale de médecine.

Sa réputation et son talent ont contribué à établir la notoriété nationale et internationale du service d’urologie de Cochin.

Personnalité d’exception, il est né en Tchécoslovaquie en 1925 et sa famille immigre à Paris en 1932. Il voit son père déporté à Auschwitz en 1942 et doit porter l’étoile jaune au lycée Voltaire. A 17 ans, il échappe à la rafle du Vel’ d’Hiv avec des faux papiers et passe en zone libre avec sa sœur, où il est recueilli par l’Abbé Glasberg. Il s’engage alors dans la Résistance, dans les FFI à Sarlat puis au 3ème Bataillon d’Armagnac.

Après la guerre et tout au long de sa vie, il remplit de nombreuses responsabilités au sein de la communauté juive française et internationale. Il fut notamment président du CRIF et vice-président de la Mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France.

Il est décédé le 11 avril 2021 à l’âge de 96 ans.

 

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