French English
Menu
  • Rechercher un nom de médecin, un service
  • Rechercher un contenu
Select the desired hospital

Minute de silence le 16 novembre, message de Martin Hirsch

Mis à jour le . Page vue 1078 fois. Signaler ce contenu
Message du Directeur Général de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris

Nous voilà, à nouveau, hélas,  réunis pour une minute de silence, en cette journée de deuil national, comme nous l’étions en janvier dernier.

Nous pleurons les victimes des attentats, terriblement nombreuses – les morts, les blessés – comme toute la France pleure aujourd’hui, atteinte dans sa chair, visée dans sa jeunesse, frappée en son cœur, sidérée en son âme.

Se réunir, c’est marquer notre attachement aux valeurs de la République, manifester notre entière solidarité avec toutes celles et tous ceux qui ont été frappés, faire part de notre émotion, signifier notre détermination à résister face à ceux qui cherchent à semer la terreur.

Vous réunir, c’est aussi vous rendre hommage et vous exprimer notre reconnaissance.

L’ensemble de l’Assistance-Publique s’est mobilisée de manière extraordinaire, face à une situation dont l’ampleur n’avait jamais été atteinte. Sa réaction a été à la hauteur de l’événement. Sans cette mobilisation, le nombre de victimes à déplorer aurait été encore pire. Cette mobilisation, qui résulte à la fois d’un état d’esprit et d’une préparation comme en témoigne l’exercice réalisé le matin même, a sauvé des vies, a évité un malheur encore plus considérable. Il n’y a pas un seul maillon de la chaîne qui a faibli. Chacune et chacun s’est senti pleinement investi et a perçu immédiatement qu’il n’y avait qu’une seule place pour les braves : au front, au chevet, au soutien, en appui. 

Nous avons pu voir au cours de ces 72 heures terribles le remarquable sens du devoir de tous. Le premier réflexe a été de dire « présent », chacune et chacun ayant pleinement conscience de ce que signifie une communauté hospitalière. C’est notre vocation intime. Elle déploie sa force dans les circonstances les plus tragiques.

Cette force, ces valeurs, personne ne peut les détruire : aucune kalachnikov, aucune grenade, aucune bombe, aucune arme. Au contraire, elles se briseront contre notre détermination, contre notre unité, contre notre solidarité.

Vous avez fait magnifiquement votre devoir, mais vous avez fait bien plus que votre devoir. En soignant les blessés, vous avez accompli, chacune et chacun d’entre vous, un acte de résistance collectif contre la terreur et la barbarie, contre la violence, froide et aveugle.

Je vous remercie, par cette minute de silence, de marquer notre souffrance, notre solidarité, notre peine, mais aussi notre détermination pleine et entière à porter haut les valeurs humaines qui scellent notre société et forgent notre destin commun.

A voir aussi

Assistance publique Hôpitaux de Paris