Pendant de nombreuses années, les patients âgés atteints de cancer ont été sous diagnostiqués et sous traités.
Aujourd’hui, avec l’allongement de l’espérance de vie, environ 50% des cancers diagnostiqués surviennent chez des personnes âgées de plus de 65 ans, et des progrès importants ont été réalisés en gériatrie (médecine spécialisée des personnes âgées de plus de 75 ans) et en oncologie (médecine spécialisée dans le diagnostic et le traitement des cancers).
Le diagnostic du cancer peut être retardé. Le piège fréquent est d’attribuer à l’âge un symptôme manifestement anormal et de retarder ainsi la consultation médicale. C’est ainsi que des symptômes d’alarme tel qu’un amaigrissement, une constipation ou une diarrhée, des troubles urinaires, une nodule du sein peuvent être longtemps banalisés chez la personne âgée. Hors la grande majorité des examens permettant de faire le diagnostic de cancer sont facilement réalisables chez le sujet âgé. De plus la plupart des traitements anti cancéreux peuvent être réalisés à condition d’adapter ces traitements à l’état de santé de la personne âgée. Cela implique de dépister les éléments de fragilité qui peuvent compliquer la tolérance et la réalisation du traitement. Pour se faire, une évaluation OncoGériatrique avant décision de traitement est organisée pour faire un bilan global de l’état de santé du sujet âgé .
Les modalités thérapeutiques seront ensuite personnalisées selon la localisation de la tumeur, sa taille, de son agressivité et des souhaits de la patiente. L’objectif est dans tous les cas de traiter la tumeur mettant en jeu le pronostic vital et de préserver au maximun la qualité de vie du sujet âgé.
L’APHP regroupe l’ensemble des 5 unités de coordination en oncogériatrie (UCOG) de l’Ile de France. Ces unités ont été mises en place pour développer la recherche, diffuser les bonnes pratiques en oncogériatrie et permettre ainsi d’améliorer la prise en charge de la personne âgée atteinte de cancer.
