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De nouveaux gènes en cause dans l’hypothyroïdie congénitale

Publié le Page vue 58 fois. Communiqués de presse

Si l’hypothyroïdie est largement connue du public, ses causes, notamment génétiques, sont loin d’être toutes identifiées. Depuis 1978, l’hypothyroïdie congénitale est dépistée à la naissance sur le buvard qui permet de recueillir une goutte de sang du nouveau-né. Elle touche un nouveau-né sur 3500. Subtilité importante : 35% sont concernés par un problème de la fonction thyroïdienne, et

65% par une anomalie du développement de la glande qui entraîne un trouble de la fonction thyroïdienne.

Sur cette majorité des cas, seuls 5% à 10% des patients sont porteurs d’une mutation identifiée comme responsable de la maladie.

Le laboratoire d’endocrinologie de Michel Polak à l’Institut Imagine et l’Hôpital Necker-Enfants malades/AP-HP a donc décidé de rechercher d’autres mutations pouvant être à l’origine de la maladie. En se concertant avec le Pr Arnold Munnich, président de la Fondation Imagine et chef du service de génétique médicale à l’Hôpital Necker-Enfants malades /AP-HP, et la plateforme de recherche translationnelle supervisée par Claude Besmond à Imagine,  l’équipe du Pr Polak a choisi de s’intéresser à une famille consanguine touchée par la maladie.

En séquençant l’exome (partie codante de l’ADN) des membres de cette famille, les chercheurs ont réussi à isoler une première mutation sur le gène de la Boréaline, dont on sait qu’elle régule la division cellulaire au cœur du développement.

Cette mutation a été retrouvée à l’état homozygote chez deux membres malades de la fratrie. En élargissant le spectre d’étude à une cohorte de 134 malades, l’équipe a ensuite trouvé 2 autres nouvelles mutations sur le gène de la Boréaline à l’état hétérozygote. Les expériences, faites aussi dans l'unité INSERM U1016 – groupe du Dr Raphael Scharfmann ; ont permis de montrer que l’état hétérozygote ou homozygote de la mutation était délétère pour la fonction du gène. Ceci pourra aiguiller le suivi médical des patients (conseil génétique…).

Comment vit-on avec l’hypothyroïdie congénitale ?

Les enfants ont dans 85% des cas un développement et une vie normale, ils doivent simplement être supplémentés en hormones thyroïdiennes et surveillés. Chez la minorité restante, cette anomalie peut entraîner des troubles psychomoteurs. Savoir quel gène est responsable de la maladie d’un enfant permet d’orienter leur suivi pour son plus grand bien être. Par exemple, si le gène NKX2-1 est atteint, on peut anticiper des troubles pulmonaires et neurologiques fréquemment associés à l’hypothyroïdie congénitale de ce type.

Ce travail a été fait en collaboration avec  les médecins et chirurgiens de l’hôpital Robert Debré AP-HP, de l’hôpital Cochin AP-HP et de l’hôpital de la conception à Marseille mais aussi avec une équipe de recherche de Toledo aux Etats-Unis.

A présent, l’équipe du Pr Polak travaille à croiser les données génétiques et cliniques dont elle dispose pour cette maladie afin de faire émerger des corrélations pouvant en éclairer le mécanisme.

L’étude d’un modèle murin chez qui le gène de la boréaline a été invalidé devrait également apporter de précieuses clés d’analyse.

Enfin, ces travaux ouvrent des perspectives d’étude du cancer de la thyroïde en collaboration avec l’Hôpital Cochin AP-HP et une équipe de l'INSERM U1016-Institut Cochin.

À propos de l’AP-HP : L’AP-HP est un centre hospitalier universitaire à dimension européenne mondialement reconnu. Ses 39 hôpitaux accueillent chaque année 8 millions de personnes  malades : en consultation, en urgence, lors d’hospitalisations programmées ou en hospitalisation à domicile. Elle assure un service public de santé pour tous, 24h/24, et c’est pour elle à la fois un devoir et une fierté. L’AP-HP est le premier employeur d’Ile de-France : 100 000 personnes – médecins, chercheurs, paramédicaux, personnels administratifs et ouvriers – y travaillent. https://www.aphp.fr

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