Utilisation d’une PCR MULTIplex, de la procalcitonine et de l’aspect des crachats pour réduire la durée d’antibiothérapie au cours de l’EXAcerbation sévère de BPCO : un essai contrôlé, randomisé, en ouvert, en groupes parallèles, multicentrique
MULTI-EXA
AP-HP
URC Est Parisien (HUEP)
VOIRIOT Guillaume
AP-HP - Hôpital Tenon
Patients
Inclusions en cours
À propos
Cette recherche porte sur l’utilisation au cours de l’exacerbation aigue de broncho-pneumopathie chronique obstructive (EABPCO) d’une stratégie visant à réduire l’exposition aux antibiotiques. L’exacerbation aigue décrit une décompensation de la BPCO, c’est-à-dire une brusque aggravation des symptômes et signes de la maladie, qui entraine le plus souvent une prescription d’antibiotique. Dans le cas d’une exacerbation aigue, la recherche d’une infection par un virus et/ou une bactérie est essentielle pour débuter le bon traitement La stratégie de prise en charge de votre exacerbation aigue que nous souhaitons tester s’appuie sur : 1) le dosage quotidien dans le sang d’un marqueur d’infection bactérienne (procalcitonine); 2) l’aspect des crachats (couleur) ; 3) une mPCR respiratoire de dernière génération (mPCR : multiplex Polymérase Chain Reaction). La mPCR respiratoire est une technique qui permet de rechercher dans les sécrétions respiratoires un très grand nombre de germes (bactéries et virus) qui sont connus pour entrainer des infections respiratoires. Par rapport aux tests (bactériologiques et virologiques) habituels, les résultats de la mPCR respiratoire sont obtenus très rapidement (6 à 12 heures, contre 48 à 72 heures pour les tests habituels) et sont d’une très grande sensibilité. Cela signifie que la mPCR respiratoire détecte très bien la présence de tous les virus et bactéries recherchés. L’utilisation systématique de cette mPCR au cours des infections pulmonaires, en complément des tests bactériologiques et virologiques habituels, pourrait améliorer la performance diagnostique, c’est-à-dire notre capacité à identifier le(s) germe(s) responsable(s) de l’infection. En fonction du résultat de la mPCR respiratoire, votre traitement antibiotique pourra ainsi être adapté à votre besoin, vous évitant ainsi un traitement inutile, voire nocif. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 204 personnes ayant une EA-BPCO grave, dans des établissements de soins de France métropolitaine. Dans la recherche proposée, nous allons évaluer l’efficacité d’une stratégie personnalisée de prise en charge de votre EABPCO. Vous bénéficierez par tirage au sort soit de la stratégie habituelle, soit de la stratégie personnalisée, basée sur la mPCR respiratoire, la procalcitonine et l’aspect des crachats. Dans la stratégie habituelle, les médecins réalisent les tests bactériologiques et virologiques habituels et prescrivent des traitements anti-infectieux, c’est-à-dire antibiotiques (anti-bactériens) et anti-viraux, en accord avec les recommandations de bonne pratique médicale et des résultats des tests bactériologiques et virologiques. Dans la stratégie personnalisée, les médecins réalisent, en plus des tests habituels, la mPCR respiratoire et prescrivent les mêmes traitements anti-infectieux. Cependant dès le résultat de la mPCR respiratoire disponible, les médecins adapteront les antibiotiques en prenant en compte ce résultat, ainsi que la valeur de procalcitonine et l’aspect des crachats. La durée prévisionnelle de la recherche est de 15 mois et votre participation sera de 3 mois. Après la signature de votre consentement, le tirage au sort sera réalisé afin d’appliquer l’une des 2 stratégies évaluées. La recherche n’ajoute pas d’autres prélèvements que ceux habituellement réalisés au cours de la prise en charge d’une EABPCO. Des examens seront effectués en plus de ceux fait habituellement à partir des prélèvements de routine. Un mois puis trois mois après votre inclusion dans l’étude, si vous n’êtes plus hospitalisé, un technicien d’étude clinique vous contactera par téléphone afin de prendre connaissance de votre état de santé. 204 patients