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Cancer du poumon

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En bref

Avec environ 39 500 nouveaux cas en 2012, le cancer du poumon (ou cancer bronchique) représentait le 4ème cancer le plus fréquent en France. Selon l’Institut National du Cancer, il est la première cause de décès en France et dans le monde.

  • Le principal facteur de risque de cancer du poumon est le tabagisme actif avec environ 85 à 90% des cancers du poumon qui surviennent chez des fumeurs.
  • Le traitement de ces cancers repose sur la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées.
  • Certains cancers du poumon surviennent chez des personnes ayant été exposées de façon répétée à l’amiante ou à d’autres substances toxiques et peuvent être reconnus comme maladies professionnelles.

Diagnostic et bilan

Le diagnostic de cancer du poumon peut être suspecté par le médecin généraliste ou un autre médecin à l’occasion d’un examen comme une radiographie thoracique ou car le patient vient consulter pour des troubles respiratoires le plus souvent. Le patient est alors adressé à un pneumologue ou un pneumo-oncologue qui va pouvoir coordonner la prise en charge.

Après l’interrogatoire qui recherche des facteurs de risque (tabagisme, antécédents familiaux de cancer du poumon, facteurs de risque professionnels), la radiographie de thorax et un scanner qui apportent des informations plus précises, vont montrer la tumeur et indiquer sa taille, sa localisation et d’autres lésions éventuelles dans d’autres organes (os, foie, ganglions).

C’est la bronchoscopie le plus souvent qui permet d’affirmer le diagnostic : cet examen consister à observer l’intérieur des bronches à l’aide d’un tube flexible passé par le nez, à réaliser un prélèvement de tissu (biopsie) qui sera ensuite analysé et examiné au microscope à la recherche de cellules cancéreuses.  

Une fois le diagnostic de cancer du poumon affirmé, différents tests sanguins (prise de sang) et un bilan général (scanner, scanner ou IRM cérébrale, TEP FDG) est effectué pour rechercher des cellules tumorales dans d’autres organes comme le foie, les os, le cerveau. Il s’agit d’un bilan d’extension.

Il faut aussi analyser les différents facteurs de risque du patient pour tolérer un traitement comme les fonctions respiratoires voir cardiaques, l’état arteriel ..avant tout traitement chirurgical ou de radiothérapie.

Les traitements

Le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules dépend essentiellement du type de cancer, du stade de la maladie, de l’état général et de l’âge du patient, et des autres maladies éventuellement associées.

Il repose sur la chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie et depuis quelques années, sur les thérapies ciblées et encore plus récemment sur l’immunothérapie.

En France, pour chaque patient atteint d’un cancer, le choix du traitement est discuté en Réunion de Concertation Pluridisciplinaire (RCP) en présence de différents spécialistes, oncologues, pneumologues, radiothérapeutes, chirurgiens, radiologues, médecins nucléaristes .

Lorsque le médecin revoit le patient, il lui explique le traitement envisagé et lui remet un document appelé « Programme Personnalisé de Soins » qui contient un ensemble d’informations (plan de traitement, dates de RV, personnes à contacter à l’hôpital…).

Dans le traitement des cancers bronchiques non à petites cellules, des progrès considérables ont été réalisés au cours de ces dernières années avec une véritable démarche de médecine personnalisée. La médecine personnalisée consiste à proposer à chaque patient un traitement spécifique en fonction de son profil et des caractéristiques de sa tumeur.

Ces nombreux progrès ont été obtenu grâce aux essais thérapeutiques, très bien codifiés et surveillés et dans lesquels de nouvelles stratégies ou de nouveaux médicaments peuvent etre proposés si le patient accepte cette prise en charge particulière.

La chirurgie

La chirurgie est le traitement de référence des cancers bronchiques localisés ; selon la taille et la localisation du cancer, elle consiste à retirer soit un lobe pulmonaire (une partie du poumon : lobectomie), soit un poumon en entier (pneumonectomie) et plus recemment des plus petites portions (segment, segmentectomie)

  • Cette intervention chirurgicale est réalisée par des chirurgiens spécialisés.
  • Dans certains cas, une chimiothérapie et/ou une radiothérapie peut être proposée avant ou après l’intervention chirurgicale.

La radiothérapie

L’utilisation de la radiothérapie pour traiter les cancers bronchiques est très répandue.

La radiothérapie peut être utilisée dans différentes situations :

  • A visée anticancéreuse, chez les patients pour lesquels le traitement par chirurgie est contre-indiqué ou chez les patients refusant la chirurgie, ou en complément du traitement chirurgical ou en association à une chimiothérapie,
  • Pour soulager un symptôme particulier lié au développement du cancer (douleur osseuse, troubles respiratoires, maux de tête …),
  • Ou à visée préventive : chez les patients atteints d’un cancer bronchique à petites cellules, une radiothérapie localisée au niveau du cerveau cérébrale est souvent proposée afin de diminuer le risque de rechute cérébrale.

La chimiothérapie

La chimiothérapie est un traitement souvent recommandé chez les patients présentant un cancer du poumon.

  • Elle peut être administrée seule ou en association à une radiothérapie ou à la chirurgie.
  • Pour le traitement du cancer du poumon, le traitement par chimiothérapie associe généralement deux médicaments de chimiothérapie.
  • La chimiothérapie est le plus souvent administrée en hôpital de jour à l’aide d’une perfusion intraveineuse avec souvent la nécessité de la mise en place d’un cathéter central ou chambre implantable.
  • La durée du traitement par chimiothérapie est variable : elle dépend du type de cancer, de la tolérance au traitement et de l’évolution de la maladie sous traitement.

Les thérapies ciblées

Des progrès de la recherche ont permis au cours de ces dernières années de développer des nouveaux médicaments, appelés thérapies ciblées, dans le traitement de plusieurs cancers, notamment le cancer bronchique non à petites cellules. Il s’agit de traitements qui agissent spécifiquement sur les cellules cancéreuses en les empêchant de se multiplier et en limitant le développement de la tumeur.

  • Ces traitements ont démontré leur efficacité dans les cancers bronchiques non à petites cellules avec métastases
  • Certains d’entre eux se présentent sous forme de comprimés, simples à prendre, tandis que d’autres doivent être administrés à l’aide d’une perfusion intraveineuse.
  • Ces thérapies ciblées sont utilisées seules ou en association à une chimiothérapie.

L’immunothérapie

Ce traitement vise non pas à détruire directement les cellules tumorales comme la chimiothérapie mais à stimuler le système immunitaire qui va se charger lui-même de détruire la tumeur. Il en résulte une grande efficacité et des effets secondaires beaucoup moins lourds pour les patients. Le moment où va etre proposé l’immunothérapie dépend de la présence ou non de marqueurs analysés sur les cellules tumorales.

Où m'adresser si j'ai un cancer du poumon ou du thorax?

Cancer

  • Hôpital Tenon

    Service de pneumologie, oncologie thoracique et maladies pulmonaires rares

  • Hôpital Saint-Louis

    Service d'oncologie médicale

  • Hôpital Pitié-Salpétrière

    Service de pneumologie

  • Hôpital Paul-Brousse

    Département cancérologie

  • Hôpital Européen Georges-Pompidou

    Service de pneumologie, soins intensifs et endoscopies bronchiques

    Service de chirurgie thoracique générale oncologique et transplantations pulmonaires

  • Hôpital Cochin

    Service de pneumologie

  • Hôpital Bichat - Claude-Bernard

    Service de chirurgie vasculaire et thoracique

  • Hôpital Bicêtre

    Service de pneumologie

  • Hôpital Avicenne

    Service de pneumologie

    Département de chirurgie thoracique et vasculaire, ORL et stomatologie

  • Hôpital Ambroise-Paré

    Service de pneumologie

Assistance publique Hôpitaux de Paris