Promouvoir la santé environnementale

Mis à jour le 07/10/2025

Les scientifiques nous alertent sur la multiplication des expositions à des polluants environnementaux pouvant causer ou aggraver des pathologies. L’AP-HP s’engage pour limiter ces expositions sur les lieux de travail et dans les produits utilisés par ses agents et ses patients.

La santé environnementale considère l’impact des polluants, qui peuvent entrer dans l’organisme via diverses voies d’exposition (respiratoire, cutanée, digestive, sanguine) sur la santé des individus. 

L'OMS estime que 23% des décès et 25% des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux comme la qualité de l’air intérieur et extérieur, la qualité de l’eau, de l’alimentation, l’exposition aux produits chimiques, aux ondes, au bruit, etc.

Tout cela doit nous inciter, au sein de l’hôpital, à réfléchir aux moyens de limiter les risques d’exposition, pour les patients comme pour les agents.
 

Le programme écomaternité

Une attention particulière est portée aux maternités et à l’environnement dans lequel évoluent les nouveaux nés. En effet, les phases de maternité et de la petite enfance sont cruciales : la période des 1000 premiers jours (entre la conception et les 2 ans de l’enfant) est importante dans le développement de pathologies chroniques, et influence la santé du futur adulte. 

Lancé en 2019 en collaboration avec l’ARS Ile-de-France, le projet écomaternité de l’AP-HP vise à réduire l’exposition des femmes enceintes, des nouveau-nés et des professionnels de santé aux polluants environnementaux, tout en promouvant des pratiques plus vertueuses pour l’environnement.

Il a abouti à la création d’une charte écomaternité dans laquelle les services volontaires peuvent s’engager.

 

En pratique, la charte vise à : 

- promouvoir des initiatives concrètes en soins hospitaliers ;

- tendre vers une réduction de l'utilisation de produits chimiques ;

- limiter l’exposition des professionnels, patients, et nouveau-nés aux perturbateurs endocriniens et polluants environnementaux.

 

 

 

Le laboratoire des intrapreneurs soignants

Le laboratoire des intrapreneurs soignants promeut la recherche pluridisciplinaire, s’intéresse aux enjeux de communication, et vise à mobiliser un maximum d’acteurs autour de la santé environnementale à l’AP-HP.

Il est fondé en 2023 en collaboration entre des professionnels (médicaux et soignants) de l’AP-HP, le laboratoire « Dispositif d’Information et de Communication à l’Ere Numérique » (DICEN-idf) du Conservatoire National des Arts et Métier (CNAM), le laboratoire de toxicologie T3S de l’Université Paris Centre et de l’INSERM et l’ARS Ile-de-France. 

L’activité de ce laboratoire est orientée vers la communication préventive en santé environnementale et s’est structurée autour de la méthodologie du design collaboratif. Ce terme désigne la recherche de solutions en intégrant toutes les parties prenantes du projet : ainsi le résultat du travail est cohérent avec les besoins des utilisateurs. La recherche interventionnelle est aussi l’un des maîtres mots du projet. Il s’agit d’une approche de recherche scientifique qui vise non seulement à observer ou à analyser des phénomènes, mais surtout à tester des actions ou des interventions spécifiques pour voir leur impact sur un problème ou une situation donnée.

Une fois l’enjeu bien caractérisé, une solution est prototypée avec un accompagnement du laboratoire. Enfin, la capacité du prototype à remplir le cahier des charges initial est évaluée. 

Depuis 2023, 2 sessions du laboratoire ont permis de développer plusieurs dispositifs : 

  • une campagne d’information professionnelle pour transformer des pratiques autour du change du jeune enfant dans une crèche (résultats évalués : 10 fois moins d’érythèmes fessiers) ;
  • une campagne de promotion de la santé et de prévention dans l’environnement domestique pour des patients d’un service de chirurgie oncologique ;
  • des vidéos d’informations préventives en diffuser en salle d’attente pour tous les secteurs concernés par les milles premiers jours de l’enfant ;
  • une formation professionnelle sur l’intérêt et la pratique du nettoyage vapeur dans les services de soins ;
  • un dispositif d’évaluation de l’exposition aux polluants environnementaux pour les couples infertiles ;
  • un livret du soignant environnement–responsable pour l’accueil des nouveaux arrivants ;
  • un jeu pédagogique "Mon environnement pour ma santé", pour animer des ateliers d’information préventive sur la pollution en milieu domestique. 

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