Prévention des infections associés aux soins

Mis à jour le 06/11/2025

Nous nous faisons une priorité de la prévention des infections nosocomiales et la maitrise de la diffusion des bactéries multirésistantes aux antibiotiques. Dans chacun de nos hôpitaux, nos équipes de prévention du risque infectieux (EPRI) et les comités de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN) mènent des actions de prévention.

La désinfection des mains, mesure essentielle

La désinfection des mains par friction hydro-alcoolique (FHA) est la mesure essentielle pour diminuer le risque d’infections associées aux soins et la diffusion des germes.

L’efficacité de la FHA repose sur :

  • l’état des mains : visuellement propres, sèches, sans bijoux, ongles courts sans vernis, avant-bras dégagés ;

  • l’observance : respect des opportunités (les moments où il faut réaliser une FHA) ;

  • la qualité : quantité suffisante de produit hydro-alcoolique, réalisation de la bonne gestuelle jusqu’au séchage complet pour assurer une désinfection de toute la surface des mains.
     

Vous avez des interrogations sur la FHA ? Notre foire aux questions pourra répondre aux questions que vous pouvez vous posez sur l'hygiène des mains.
 

Découvrez comment bien réaliser la friction hydro-alcoolique des mains en vidéo.

Certains professionnels ont des mains irritées ce qui peut être un obstacle à la réalisation de la FHA. 
 

Trois vidéos de témoignages de professionnels pour en finir avec l’irritation des mains : 

  • L’expérience d’Emilie, une infirmière qui a résolu son problème de mains irritées.

  • L’interview du Professeur Annick Barbaud, dermato-allergologue à l’hôpital Tenon, qui délivre des conseils pour prendre soin de ses mains.

  • Les informations données par le docteur Sophie Touratier qui explique comment les produits hydro-alcooliques sont choisis à l’AP-HP et précise leur composition.

Le patient doit aussi être informé sur le produit hydro-alcoolique mis à sa disposition et invité à réaliser une friction en sortant et en entrant dans sa chambre.

Cathéter veineux : adopter et faire adopter les bons réflexes

  • Les cathéters veineux centraux ou périphériques, indispensables au traitement des patients, représentent un risque d’infection associée aux soins, multiplié par 3 pour les patients porteurs d’un cathéter veineux périphérique et multiplié par 6 pour les patients porteurs d’un PICC-line (source enquête de prévalence des infections associées aux soins 2022).

  • Pour éviter ce risque, la pose du cathéter et son utilisation doivent respecter l’ensemble des règles de bonne pratique : désinfection des mains, manipulations aseptiques, surveillance, traçabilité et pertinence du maintien à interroger tous les jours. 

La pertinence du maintien : qu’est-ce que c’est ?

Les dispositifs médicaux invasifs, quels qu’ils soient (cathéter court, cathéter veineux central, sonde urinaire, etc.) augmentent considérablement le risque d’infection associée aux soins et le risque d’évènement indésirable. C’est pourquoi, il est important que médecin et équipe soignante vérifient chaque jour l’utilité de maintenir ces dispositifs et les retirent dès qu’ils ne sont plus utilisés. Cette vérification doit être tracée quotidiennement dans le dossier du patient (exigence HAS).

La voie veineuse périphérique

  • Les risques liés à la voie veineuse périphérique (VVP) ne doivent pas être banalisés (infection, thrombose). 

  • Elle doit donc être utilisée seulement lorsqu’elle est nécessaire, pendant le moins de temps possible. Des mesures simples permettent de limiter le risque d’infection.
     

Découvrez le film destiné aux professionnels 

Découvrez comment Informer le patient sur la VVP en vidéo

 

Le PICC-line (Peripheral Inserted Central Catheter) : 

  • Ce cathéter central de 40 à 60 cm est inséré dans le bras, généralement au-dessus du pli du coude (insertion périphérique) et son extrémité arrive à l’entrée du cœur (cathéter central). 

  • Il peut rester en place pour une longue durée allant de 7 jours jusqu’à plusieurs mois. 

  • Il est utilisé pour l’administration de médicaments (injection ou perfusion de chimiothérapie, antibiothérapie, nutrition…), la transfusion de produits sanguins ou les prélèvements sanguins. 

  • Il s’agit d’un cathéter central qui peut recevoir des médicaments hyperosmolaires (contrairement au Midd-line ou autre cathéter veineux périphérique). 

  • Il est posé, sous anesthésie locale, au bloc opératoire ou dans une salle dédiée à la pose des cathéters, dans des conditions d’asepsie chirurgicale.

 

Deux fiches pour retrouver l’essentiel des recommandations pour l’utilisation du Piccline :

Pour informer vos patients sur le PICC-line :

 

Le Midline :

  • Il s’agit d’un cathéter veineux périphérique profond qui est inséré dans le bras, sous échoguidage par un médecin ou une IDE habilitée. 

  • Il peut rester en place pour une durée allant jusqu’à 30 jours. 

  • Il est utilisé pour l’administration de médicaments (injection ou perfusion), la transfusion de produits sanguins ou les prélèvements sanguins. 

  • Il ne s’agit pas d’un cathéter veineux central et il ne peut donc pas être utilisé pour l’injection de médicaments veinotoxiques. 

  • Un dispositif de fixation adhésif permet le maintien du cathéter qui n’est pas suturé.

 

Une fiche pour retrouver l’essentiel des recommandations pour l’utilisation du Midline 

Informer vos patients sur le Midline : 

FICHES PRATIQUES 

Nous partageons avec tous les professionnels de santé nos fiches pratiques. Chaque fiche présente une synthèse des recommandations nationales sur la conduite à tenir en cas de découverte d’un cas d’infection transmissible.

Conduite à tenir devant la découverte de :

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