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Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques et lymphomes T cutanés : une étude prospective contrôlée multicentrique

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Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques et lymphomes T cutanés
Allogreffe de cellules souches hématopoïétiques et lymphomes T cutanés -
Getty Images

Les équipes de dermatologie et d'hématologie-greffe de l'hôpital Saint-Louis, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, ont évalué l'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques dans le traitement des patients atteints de lymphomes T cutanés de stade avancé, avec facteurs de mauvais pronostic. Les résultats de cette étude financée par le PHRC-K, coordonnée par les Pr Adèle De Masson et Régis Peffault de Latour, ayant impliqué 30 centres membres du réseau national Groupe Français d'Etude des Lymphomes Cutanés et de la Société Française de Greffes de Moelle et Thérapie Cellulaire, ont fait l’objet d’une publication dans la revue The Lancet le 25 avril 2023.

Le mycosis fongoïde de stade avancé et le syndrome de Sézary sont des formes agressives de lymphomes T cutanés primitifs, avec une survie globale médiane inférieure à 5 ans.

Ces maladies altèrent considérablement la qualité de vie des patients en raison de la fatigue, des démangeaisons, des douleurs, des surinfections, et des modifications visibles de la peau. L’effet de la greffe allogénique de cellules souches hématopoïétiques avait auparavant été étudié dans ces maladies de manière rétrospective, et dans des études prospectives à petite échelle.

Ces séries de cas suggéraient que la greffe induisait potentiellement un effet greffon contre lymphome (GVL) conduisant à une rémission durable de la maladie chez certains patients. Cependant, une rechute du lymphome post-transplantation survenait chez plus de la moitié des patients. De plus, l’absence de groupe contrôle (patients non greffés) dans ces études rendait difficile l’interprétation de l’effet de l’allogreffe sur la maladie.

L’équipe de recherche a évalué l'allogreffe de cellules souches hématopoïétiques dans le traitement des patients atteints de lymphomes T cutanés de stade avancé, présentant des facteurs de mauvais pronostic.

99 patients en rémission complète ou partielle de la maladie ont été inclus dans 17 centres en France. 55 étaient dans le groupe allogreffe, 44 dans le groupe contrôle.

Les patients ayant un donneur compatible pour l’allogreffe recevaient une allogreffe après conditionnement réduit5, et les patients n’ayant pas de donneur recevaient un traitement standard, laissé au choix de l’investigateur, sans allogreffe (groupe contrôle).

Le critère de jugement principal était la survie sans progression de la maladie. Les résultats étaient analysés en intention de traiter, en tenant compte des potentiels facteurs confondants. L'analyse méthodologique et statistique était réalisée par le Pr Sylvie Chevret du Service de Biostatistiques et Information Médicale de l'Hopital Saint-Louis, Inserm Equipe ECSTRRA – Unité 1153, Université Paris Cité. Une survie sans progression significativement plus élevée a été observée dans le groupe allogreffe (9 mois versus 3 mois).

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