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Étude AIRVM COVID : pas d’efficacité de l’almitrine sur l'intubation et la mortalité des patients en insuffisance respiratoire aigüe infectés par le SARS-CoV-2

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Médecin dans un service de réanimation
Médecin dans un service de réanimation -
AP-HP

Des équipes des hôpitaux de l’AP-HP1, de Sorbonne Université et de l’Inserm ont mené des travaux impliquant quinze services de réanimation français dont sept de l’AP-HP, durant les trois vagues épidémiques de septembre 2020 à septembre 2021.
Coordonnée par le Pr Bruno Riou, l’équipe de recherche a étudié les effets de l’injection d’almitrine par voie intraveineuse sur l'intubation et la mortalité des patients en insuffisance respiratoire aigüe infectés par le SARS-CoV-2.

Les résultats de cette étude, à promotion AP-HP, ont fait l’objet d’une publication le 21 septembre 2022 au sein de la revue eClinical Medicine.

L’étude AIRVM COVID a été pensée en avril 2020 au plus fort de la crise sanitaire, sur proposition du Dr Pierre Kalfon, réanimateur au CH de Chartres, dans le cadre de la pénurie de lits de réanimation et des transferts de patients sur l’ensemble du territoire national.

Des études préliminaires, toutes monocentriques, non contrôlées, avaient suggéré l’efficacité de l’almitrine (un médicament autrefois utilisé pour traiter un SDRA chez des patients sous ventilation mécanique invasive2) sur l’oxygénation des patients présentant une insuffisance respiratoire aiguë liée à une pneumonie liée au Covid-19. Il existait par ailleurs un rationnel physiopathologique mis en avant par plusieurs experts internationaux reconnus, basé sur les lésions vasculaires pulmonaires provoquées par l’infection à SARS-CoV23 et sur un mécanisme d’action de l’almitrine connue pour renforcer la vasoconstriction pulmonaire hypoxique4.

Ainsi, de nombreux réanimateurs utilisaient l’almitrine dans le contexte de l’épidémie de Covid-19, à visée compassionnelle sans preuve d’efficacité.

L’objectif principal de l’étude était de déterminer si l’almitrine pouvait réduire le recours à la ventilation mécanique invasive et diminuer ainsi le recours à la réanimation ou la mortalité à court terme. L’identification d’un traitement à impact majeur aurait permis une potentielle réduction du nombre de lits de réanimation nécessaires en cette période de pandémie.

Les objectifs secondaires étaient l’évaluation de son efficacité sur la mortalité, les durées de ventilation mécanique et de séjour, et la survenue d’évènements indésirables.

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