Une étude scientifique, internationale (30 pays), impliquant 1010 patients diabétiques a évalué l’acceptabilité de la surveillance du diabète en utilisant des objets connectés. Cette étude a été coordonnée par l’équipe du centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu AP-HP et d’Université de Paris. Les 360 patients français étaient des participants de ComPaRe, la Communauté de Patients pour la Recherche de l’AP-HP (compare.aphp.fr). Les participants ont évalué l’acceptabilité de 36 scénarios présentant une surveillance du diabète utilisant différents outils connectés (ex : « patch » permettant un suivi continu de la glycémie, accéléromètre, etc.) et différentes modalités d’action à partir de ces données (via leur médecin, via des plateformes de suivi, via des algorithmes automatiques, etc.). Cette étude a permis d’identifier les modalités de suivi qui seraient acceptables ou non par les participants et les facteurs pouvant influencer cette acceptabilité, et notamment l’intrusion que ce suivi représenterait dans la vie des patients. Cette étude a fait l’objet de deux publications en janvier 2021 au sein des revues Mayo Clinic Proceedings et JAMA Network Open.
Les objets connectés, permettant la surveillance en continu et en temps réel de la santé des malades, et l’intelligence artificielle, permettant le traitement de ces données massives, représentent un espoir dans la prise en charge des patients diabétiques. Ces technologies pourraient permettre de relocaliser une partie des soins au domicile du patient et d’affiner le suivi de ces derniers.
L’équipe du centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu AP-HP et d’Université de Paris, dirigée par le Pr Philippe Ravaud en collaboration avec la Mayo Clinic (Rochester, Minnesota, USA) a mené une grande étude internationale impliquant 1 010 patients diabétiques pour évaluer l’acceptabilité de la surveillance du diabète en utilisant des objets connectés.
Dans cette étude, chaque patient évaluait 3 scénarios tirés au hasard parmi 36. Chaque scénario décrivait une surveillance de leur maladie combinant :
- Différents capteurs (capteurs de glycémie, accéléromètres mesurant l’activité physique, surveillance de l’alimentation par des photographies des assiettes,
- Différentes durées de surveillance (une semaine avant les consultations, de manière permanente…) et différentes modalités de rendu des résultats (en consultation, en temps réel via le smartphone du patient, etc.)
- Différentes modalités d’hébergement des données (par un acteur public ou par un acteur privé (assurance privée ou entreprise du numérique)).