
Les objets connectés, permettant la surveillance en continu et en temps réel de la santé des malades, et l’intelligence artificielle, permettant le traitement de ces données massives, représentent un espoir dans la prise en charge des patients diabétiques. Ces technologies pourraient permettre de relocaliser une partie des soins au domicile du patient et d’affiner le suivi de ces derniers.
L’équipe du centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu AP-HP et d’Université de Paris, dirigée par le Pr Philippe Ravaud en collaboration avec la Mayo Clinic (Rochester, Minnesota, USA) a mené une grande étude internationale impliquant 1 010 patients diabétiques pour évaluer l’acceptabilité de la surveillance du diabète en utilisant des objets connectés.
Dans cette étude, chaque patient évaluait 3 scénarios tirés au hasard parmi 36. Chaque scénario décrivait une surveillance de leur maladie combinant :
- Différents capteurs (capteurs de glycémie, accéléromètres mesurant l’activité physique, surveillance de l’alimentation par des photographies des assiettes,
- Différentes durées de surveillance (une semaine avant les consultations, de manière permanente…) et différentes modalités de rendu des résultats (en consultation, en temps réel via le smartphone du patient, etc.)
- Différentes modalités d’hébergement des données (par un acteur public ou par un acteur privé (assurance privée ou entreprise du numérique)).