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Quand l'hôpital vient au patient pour traiter un AVC : la première unité neurovasculaire mobile Française

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La première unité neurovasculaire mobile française
La Première Unité Neurovasculaire Mobile Française -
AP-HP

Le GHU Paris psychiatrie & neurosciences et l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) viennent de lancer l’étude ASPHALT, qui vise à évaluer la première Unité Neurovasculaire mobile (UNVM) Française. Cette ambulance de haute technologie est équipée d’un scanner, d’un laboratoire d’appoint et d’un système de télémédecine, afin de débuter le plus vite possible le traitement de l’Accident Vasculaire Cérébral (AVC).

Portée par le Pr Guillaume Turc (GHU Paris), le Pr Benoît Vivien (SAMU de Paris - AP-HP) et le Dr Melika Hadziahmetovic (GHU Paris / SAMU de Paris) et financée par le Ministère de la Santé et de la Prévention, ASPHALT vise à démontrer qu’une telle innovation permettra de réduire le handicap à long terme et d’améliorer la qualité de vie des patients pris en charge dans les 6 premières heures après l’apparition d’un AVC. Ce projet d’envergure implique le SAMU de Paris, la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris ainsi que 9 hôpitaux parisiens.

Les AVC touchent chaque année 140 000 personnes en France et représentent la 1ère cause de handicap chronique de l’adulte et la première cause de mortalité chez la femme. La survenue d’un AVC doit déclencher une course contre la montre, car chaque minute est précieuse : « Nous avons souhaité amener l’hôpital au patient », déclare le Pr Guillaume Turc.

Les heures qui suivent l’AVC sont en effet capitales pour faire le bon diagnostic et débuter le traitement adapté, qui est très différent selon que l’AVC soit ischémique (caillot bouchant une artère dans le cerveau) ou hémorragique (rupture d’une artère). Or, seule une imagerie cérébrale (scanner ou IRM) peut différencier ces deux types d’AVC.  L’UNVM permettra non seulement d’orienter le patient vers le bon service hospitalier mais également de démarrer au plus vite le traitement le mieux adapté, sur les lieux mêmes de l’AVC.

La réactivité de l’administration des traitements de l’AVC ischémique a des conséquences importantes : on considère que chaque minute gagnée pour débuter la thrombolyse et la thrombectomie mécanique correspond à respectivement deux et cinq jours supplémentaires de vie sans handicap. L’équipe médicale de l’UNVM est constituée d’un médecin urgentiste et/ou neurologue, d’un manipulateur en électroradiologie médicale et d’un ambulancier.

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