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ASCO - Cancer du sein RE+/HER2- en situation adjuvante : à quel moment de la journée prendre le traitement hormonal ?

Publié le Communiqués de presse

Cancer du sein RE+/HER2- en situation adjuvante : à quel moment de la journée prendre le traitement hormonal ? Cette question est souvent posée par les patientes et n’a pas de réponse précise. Le Dr Sylvie Giacchetti, oncologue médicale au centre des maladies du sein à l’hôpital Saint-Louis AP-HP présente cette année au congrès de l’ASCO les résultats d’une étude ancillaire à partir de l’étude UCBG-UNIRAD (UNICANCER), évaluant l’influence de l’horaire de la prise du traitement hormonal sur le devenir des patientes. Les analyses rapportent une influence de l’horaire de prise sur le devenir de patientes jeunes ayant un cancer du sein ER+/HER2- prenant du tamoxifène en situation adjuvante.

Chronobiologie et hormonothérapie dans le cancer du sein : une première 
Les rythmes circadiens régulent les processus biologiques du corps humain et des données avaient suggéré qu’ils pourraient aussi avoir des effets sur l’activité pharmacologique et l’efficacité des traitements hormonaux dans le cancer du sein. L’objectif de l’étude académique ancillaire menée par le Dr Sylvie Giacchetti, oncologue médicale au centre des maladies du sein à l’hôpital Saint-Louis AP-HP était d’évaluer cette hypothèse au sein de l’essai français de phase III, UNIRAD, chez des patientes atteintes d’un cancer du sein RE+/HER2- à haut risque de rechute, traitées par hormonothérapie plus ou moins évérolimus (inhibiteur m-TOR). 
Une étude académique, française, prospective menée à large échelle 
UNIRAD est un essai de phase III mené en adjuvant, qui a comparé les effets (après chirurgie et radiothérapie) de l’hormonothérapie seule ou associée à l’évérolimus chez 1278 patientes atteintes d’un cancer du sein RE+/HER2- à haut risque de rechute. Tout au long de leur participation à cet essai, les patientes étaient invitées à reporter l’heure de prise des traitements suivant 4 plages horaires (matin, après-midi, soir ou nuit). 

Patientes pré-ménopausées : des résultats qui suggèrent un impact significatif sur l’efficacité du tamoxifène quand le traitement hormonal est pris le soir

Parmi les 855 patientes pour lesquelles les données de l’heure de prise des traitements étaient disponibles, la majorité d’entre elles (54%) ont déclaré prendre leur traitement hormonal plutôt le matin et 40% le soir. L’heure de prise était différente selon l’âge des patientes, les patientes plus jeunes prenant plus souvent leur traitement hormonal le soir et les patientes plus âgées plutôt le traitement le matin. Au cours du suivi, un très faible nombre de patientes (1,1%) ont changé le moment de la prise de leur traitement. Au total, 118 patientes ont présenté une rechute au cours des 72,5 mois (médiane) de suivi. Dans l’ensemble de la population et chez les patientes plus âgées, ménopausées, traitées par inhibiteur de l’aromatase, il n’a pas été retrouvé d’influence de l’horaire de prise de l’hormonothérapie sur le risque de rechute et la survenue de métastases. En revanche, dans la population des patientes non-ménopausées qui ont reçu du tamoxifène, la survie sans rechute et la survie sans métastase étaient significativement plus élevées chez les patientes prenant leur traitement le soir plutôt que le matin ; (p=0,015 et p = 0,024). Cette interaction entre le traitement par tamoxifène et l’heure de la prise a été confirmée dans une analyse multivariée (HR=0,38 ; p=0,003). 

Ces données suggèrent, en l’absence d’essai randomisé sur l’horaire de prise de l’hormonothérapie, de recommander, en situation adjuvante, aux patientes atteintes d’un cancer du sein RE+/HER2- à haut risque et traitées par tamoxifène, de plutôt prendre leur traitement le soir.

Une étude randomisée, REACT-CHRONO, a débuté au Canada et compare l’impact de la prise de traitement hormonal le matin ou le soir sur la tolérance et la compliance à l’hormonothérapie.

 

Références

Poster Session à l’ASCO le 4 juin, accessible en ligne.

Influence of hormone therapy timing intake on disease free survival (DFS) for patients with high-risk early breast cancer: Results of the UCBG-UNIRAD phase III randomized trial.

Abstract: 546 | Poster Bd #: 376

Sylvie Giacchetti, Enora Laas, Thomas Bachelot, Jerome Lemonnier, Fabrice Andre, David Cameron, Judith Bliss, Sylvie Chabaud, Anne-Claire Hardy-Bessard, Magali Lacroix-Triki, Jean-Luc Canon, Marc Debled, Mario Campone, Paul Cottu, Florence Dalenc, Annabelle Ballesta, Frederique Penault-Llorca, Fabien Reyal, Francis Lévi, Anne-Sophie Hamy

Retrouvez en vidéo les explications du Dr Sylvie Giacchetti

 

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