Dans le cadre d’une Enquête Nationale de Prévalence menée tous les 5 ans et dont les résultats sont publiés par Santé Publique France, une baisse de 20% des infections nosocomiales et de 9% des patients traités par antibiotiques a été observée dans les hôpitaux de l’AP-HP par rapport à 2012.
L’enquête a mesuré, un jour donné en hospitalisation complète, le nombre de patients porteurs d’une infection nosocomiale et le nombre de patients traités par antibiotiques.
Les résultats pour l’AP-HP, portant sur 9 098 patients, ont été comparés avec ceux issus de la précédente Enquête Nationale de Prévalence en 2012.
La prévalence des infections nosocomiales dans les hôpitaux de l’AP-HP - proportion de patients infectés sur 100 patients hospitalisés – est de 6,5% en 2017 (en baisse par rapport à 8.1% en 2012). On peut ainsi estimer qu’un jour donné à l’AP-HP en 2017, 1 300 patients souffraient d’une infection nosocomiale.
En 2017, selon Santé Publique France, les centres hospitaliers régionaux et les centres hospitaliers universitaires comptaient 7,4% de patients infectés contre 6.5% à l’AP-HP, ce qui place l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris parmi les centres hospitaliers universitaires ayant les meilleurs résultats dans ce domaine.
Les infections urinaires, les pneumonies, les bactériémies, et les infections du site opératoire représentent les deux tiers des infections nosocomiales. La moitié des patients concernés avaient plus de 70 ans en 2017, plus âgés qu’en 2012 (68 ans).
Enfin, Escherichia coli, Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa sont les trois espèces bactériennes les plus fréquentes. On estime que, parmi les 1300 patients ayant une infection nosocomiale un jour donné à l’AP-HP en 2017:
- 460 patients avaient une infection nosocomiale à entérobactéries
- 140 patients avaient une infection nosocomiale à staphylocoque doré.
Un patient sur 5 recevait des antibiotiques, ce qui représente une baisse de 9% du nombre de patients recevant des antibiotiques entre 2012 et 2017.
Un patient sur 4 est porteur d’un cathéter veineux périphérique en 2017. Une augmentation de 23% en 2012 à 26% en 2017 est notée. Limiter les cathéters veineux périphériques au strict nécessaire constituerait une piste d’amélioration pour prévenir le risque d’infection nosocomiale.
L’enquête nationale de prévalence des infections nosocomiales
Depuis 1996, des enquêtes nationales de prévalence (ENP) des infections nosocomiales (IN) et des traitements anti-infectieux (AI) sont réalisées tous les 5 ans. Dans cette enquête 2017, 21 hôpitaux de l’AP-HP ont participé dont 15 hôpitaux de court séjour et 6 hôpitaux de soins de suite réadaptation et soins de longue durée (SSR-SLD).
Les facteurs de risque individuels d’infection nosocomiale, de la présence d’une infection nosocomiale et des traitements antibiotiques en cours ont été recueillis pour chaque patient en hospitalisation complète.
Les 9 098 patients enquêtés représentent environ 45% des 20 000 lits, ce qui assure une bonne représentativité de l’AP-HP avec l’ensemble des spécialités (médecine, chirurgie, réanimation, SSR, SLD) couvertes de façon identique en 2012.
Photo : AP-HP - Patricia Simon - François Marin