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ESMO 2021 - Les inhibiteurs de PARP dans le traitement des cancers de l’ovaire

Publié le Communiqués de presse

OReO est un grand essai international phase 3 coordonné par le Professeur Eric Pujade-Lauraine du Centre de diagnostic et de thérapeutique de l’Hôtel-Dieu AP-HP et mené en partenariat avec le groupe français GINECO et la plateforme européenne ENGOT (sponsor Astra-Zeneca). Cet essai a mis en évidence chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire de haut grade, en rechute après un traitement par inhibiteur de PARP, l’intérêt de les traiter de nouveau par un inhibiteur de PARP en maintenance (olaparib) après une chimiothérapie à base platine lorsque celle-ci est efficace. Ces résultats sont présentés cette année en communication orale au cours d’une session dédiée aux cancers gynécologiques lors du congrès européen d’oncologie médicale (ESMO).

 

Les inhibiteurs de PARP, une nouvelle classe thérapeutique dans le traitement des cancers de l’ovaire

Les progrès réalisés dans la compréhension des mécanismes de réparation de l’ADN ont permis de développer les inhibiteurs de PARP qui constituent un nouveau concept de traitement antitumoral en permettant d’inhiber la réparation de l’ADN. Les inhibiteurs de PARP, et en particulier l’olaparib, ont transformé le pronostic des formes avancées de cancer de l’ovaire de haut grade, qui représentent les formes les plus fréquentes de cancer de l’ovaire, avec une efficacité significative, mise en évidence tout d’abord dans les rechutes, en particulier en présence de mutations des gènes BRCA, gènes de prédisposition au cancer du sein et au cancer de l’ovaire. De nouveaux résultats présentés en 2020 ont aussi démontré leur efficacité en première ligne, en traitement de maintenance après la chirurgie et une chimiothérapie à base de platine.

 

Un développement qui se poursuit avec succès : une nouvelle maintenance par olaparib 

La communication présentée lors de ce congrès de l’ESMO concerne les données d’un essai international coordonné par le Professeur Eric Pujade-Lauraine du Centre de diagnostic et de thérapeutique de l’Hôtel-Dieu AP-HP et mené en partenariat avec le groupe coopérateur français GINECO (Groupe d'Investigateurs Nationaux pour l'Étude des Cancers Ovariens) et le réseau européen ENGOT (European Network for Gynecological Oncological Trial). Alors que l’efficacité de reprendre la même chimiothérapie (associée ou non à un traitement antiangiogénique) après une progression de la maladie avait été déjà démontrée, cet essai a été mis en place afin d’évaluer l’intérêt d’une reprise du traitement par inhibiteurs de PARP en maintenance.

Au total, 220 patientes ayant reçu au moins 3 lignes antérieures de traitement et ayant répondu à une nouvelle chimiothérapie à base de platine ont été inclus dans cette étude, et ont été randomisées entre olaparib ou placebo dans deux groupes de traitement selon que les patientes présentaient ou non une mutation d’un gène BRCA.  L’objectif principal de cette étude était une réduction du risque de rechute supérieure à 50%.

Alors que la survie sans progression médiane était de 2,8 mois dans le groupe placebo, la reprise d’un traitement de maintenance par olaparib a permis une augmentation significative de la survie sans progression avec une réduction du risque de rechute de l’ordre de 50%. Après 1 an de suivi, toutes les patientes du groupe placebo avaient présenté une rechute alors que la maladie était restée contrôlée chez 15 à 20% des patientes ayant bénéficié d’un traitement de maintenance par olaparib. Il n’a pas été identifié de facteurs moléculaires particuliers associés au bénéfice du traitement. La tolérance de ce traitement a été d’autant plus satisfaisante qu’il s’agissait de patientes sélectionnées pour leur bonne tolérance lors du traitement précédent traitées par un inhibiteur de PARP. Les effets secondaires les plus fréquents, fatigue, anémie et nausées, ont été le plus souvent mineurs à modérées.

 

Conclusion

Cet essai international montre, chez des patientes lourdement pré traitées pour un cancer de l’ovaire de haut grade et en réponse à une nouvelle chimiothérapie à base de platine, l’intérêt d’administrer à nouveau un traitement de maintenance par inhibiteur de PARP (olaparib) pour réduire le risque de rechute.

 

Références

Communication orale à l’ESMO le vendredi 17 septembre 2021: Proffered Paper session - Gynaecological cancers (13h30-14h50)

Abstract LBA33 - Maintenance olaparib rechallenge in patients (pts) with ovarian carcinoma (OC) previously treated with a PARP inhibitor (PARPi): Phase IIIb OReO/ENGOT Ov-38 trial- Eric Pujade-Lauraine (Paris)

 

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