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Étude de cohorte multi-centrique cas-témoins : thrombocytopénie immunologique et grossesse

Publié le Communiqués de presse

L’équipe du service de médecine interne de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, du CEntre national de référence des Cytopénies auto-immunes de l’adulte (CERECAI) et de l’Université Paris-Est Créteil, coordonnée par le Pr Bertrand Godeau au sein de la plateforme maladies rares du GHU AP-HP. Henri-Mondor et de la filière MARIH, a étudié les modalités évolutives du Purpura Thrombopénique Immunologique (PTI) en cas de grossesse et précisé la fréquence et les facteurs de risque de survenue d'une thrombopénie néonatale.

Cette étude, à promotion AP-HP, financée par le PHRC, a fait l’objet d’une publication le 5 janvier 2023 dans la revue Blood.


La grossesse peut être une source d'anxiété pour les femmes atteintes de Purpura Thrombopénique Immunologique (PTI) [1] et pour leurs médecins. Des études rétrospectives2 ont en effet rapporté un risque d'aggravation du PTI de plus de 30 % pour la mère et le risque de thrombocytopénie chez le nouveau-né (TNN), avec des données contradictoires sur les facteurs de risque maternels exposant au risque de survenue TNN [2].

Cette étude de cohorte prospective, menée par le Dr Stéphanie Guillet sous la direction du Pr Bertrand Godeau, avec l’aide du Pr Florence Canoui-Poitrine, du service de santé publique et de l’équipe de biostatistique de l'Unité de Recherche Clinique de l'hôpital Henri-Mondor AP-HP, a nécessité la participation de 32 centres en France participant au réseau du CERECAI.

L’objectif était de décrire les modalités évolutives du PTI en cas de grossesse et de mieux préciser la fréquence et les facteurs de risque de survenue d'une TNN.

180 femmes enceintes atteintes d’un PTI et 168 femmes non enceintes atteintes d’un PTI au même stade évolutif ont été incluses et suivies sur une période de 15 mois.

Les antécédents de splénectomie, la persistance du PTI (<1 an ou chronique) et le statut du PTI à l'inclusion ont été pris en compte pour l’appariement des patientes enceintes et des femmes atteintes d’un PTI prises comme témoin.

L’étude a montré que la fréquence des saignements graves chez les patientes atteintes de PTI enceintes n’est pas plus élevée que chez les patientes témoins atteintes d’un PTI au même stade évolutif.

Elle a confirmé que le risque de TNN sévère approche 10 % des NN ce qui a permis de mieux connaître les facteurs de risque de survenue mais un seul décès par hémorragie cérébrale in utero de cause multifactorielle a été observé. Une correction rapide de la thrombopénie a été observée chez les nouveau-nés atteints de TNN dont certains atteints des formes les plus sévères ont été traités par transfusions de plaquettes et/ou perfusions d’immunoglobulines selon les recommandations françaises et internationales.

Le pronostic est donc favorable et les complications materno-fœtales et néonatales exceptionnelles dès lors que les recommandations de prise en charge du PTI au cours de la grossesse décrites dans le protocole national de diagnostic et de soins rédigés par le CERECAI sont observées.

Cette étude montre que les femmes atteintes de PTI n'augmentent pas leur risque de saignements importants pendant la grossesse et donne des informations importantes et rassurantes pour les femmes atteintes d’un PTI envisageant une grossesse et pour les médecins amenés à les prendre en charge.

 

[1] trouble de la coagulation provoqué par une diminution du nombre de plaquettes (thrombocytes) 

[2] A retrospective 11-year analysis of obstetric patients with idiopathic thrombocytopenic purpura.

Webert KE, Mittal R, Sigouin C, Heddle NM, Kelton JG. Webert KE, et al. Blood. 2003 Dec 15;102(13):4306-11

Loustau V, Debouverie O, Canoui-Poitrine F,,et al. Effect of pregnancy on the course of immune thrombocytopenia: a retrospective study of 118 pregnancies in 82 women. Br J Haematol. 2014;166(6):929-935.

 

Référence : Stephanie Guillet, Valentine Loustau, Emmanuelle Boutin, Anissa Zarour, Thibault Comont, Odile Souchaud-Debouverie,Nathalie Costedoat Chalumeau,Brigitte Pan-Petesch, Delphine Gobert, Stephane Cheze, Jean Francois Viallard, Anne-Sophie Morin, Gaetan Sauvetre,Manuel Cliquennois, Bruno Royer, Agathe Masseau, Louis Terriou, Claire Fieschi, Olivier Lambotte, Stephane Girault, Bertrand Lioger, Sylvain Audia, Karim Sacre, Jean Christophe Lega, Vincent Langlois, Alexandra Benachi, Corentin Orvain, Alain Devidas, Sebastien Humbert, Nicolas Gambier, Marc Ruivard,Virginie Zarrouk, Mikael Ebbo, Lise Willems, Lauriane Segaux, Matthieu Mahevas, Bassam Haddad, Marc Michel, Florence Canoui-Poitrine, Bertrand Godeau. Blood.

 

 

À propos de la Faculté de Santé UPEC : Ancienne Faculté de Médecine, elle devient Faculté de Santé après l’intégration d’un département  important de formations paramédicales (soins infirmiers, ergothérapie, kinésithérapie, manipulation en électroradiologie, cadre de santé). Environ 9000 étudiants en 2021. En démonstratrice nationale de la réforme des études médicales, sa Licence Sciences pour la Santé (LSPS) forme à la filière Médecine et aux nouveaux métiers de la santé, tout en permettant une poursuite d’études vers une quinzaine de masters spécialisés. Une centaine de diplômes universitaires est également proposée en formation continue à la Faculté de santé, au sein d’un déprtement au dynamisme exponentiel. Son centre de recherche IMRB (INSERM) rayonne au niveau national et international avec 20 équipes labellisées en 2021 (environ 600 personnes). La Faculté de Santé se déploie sur le vaste territoire de l’Est Parisien, notamment avec la création de Maisons de Santé Universitaires (MSU) permettant un vrai maillage universitaire du territoire et la reconquête des déserts médicaux.
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