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Étude URSOCOVID : quand la pandémie rencontre les maladies rares du foie et l’entrepôt de données de santé de l’AP-HP

Publié le Communiqués de presse

Les équipes du centre de référence des maladies inflammatoires des voies biliaires et hépatites auto-immunes de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP, du centre constitutif des maladies inflammatoires des voies biliaires du centre hépato-biliaire de l’hôpital Paul-Brousse AP-HP, de la FHU Hépatinov, de l’unité de recherche clinique de l’hôpital Bicêtre AP-HP, de l’Inserm, de Sorbonne Université et de l’Université Paris-Saclay, coordonnées par le Dr Christophe Corpechot et le Pr Lamiae Grimaldi, avec le Pr Jean-Charles Duclos-Vallée, ont mené une étude sur l’effet de l’acide ursodésoxycholique sur l’infection par Covid-19.

Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une publication parue le 19 janvier 2024 dans la revue Journal of Medical Virology

L’objectif de cette étude était d’explorer, à partir de données de vie réelle à grande échelle grâce à l’entrepôt de données de santé de l’AP-HP, l’effet de l’acide ursodésoxycholique (AUDC), médicament utilisé dans le traitement de maladies rares du foie comme la cholangite biliaire primitive (CBP) et la cholangite sclérosante primitive (CSP), sur l’infection par Covid-19.

Récemment, des données expérimentales ont montré que l’AUDC était capable d’inhiber l’expression de ACE21, le récepteur du virus SARS-CoV-2 responsable du Covid-19, à la surface des cellules alvéolaires et des cellules de la muqueuse nasale. Ces résultats suggéraient que l’AUDC pouvait être un traitement préventif et/ou curatif potentiel du Covid-19. Les essais thérapeutiques étant aujourd’hui difficiles à réaliser du fait du contrôle vaccinal de la pandémie, des études rétrospectives ont cherché à évaluer si l’exposition à l’AUDC était associée à une diminution du risque de Covid-19. Ces études, souvent de petite taille et/ou issues de cohortes spécifiques peu représentatives de la population générale, ont conclu à des résultats contradictoires, soulignant ainsi l’intérêt d’une approche fondée sur l’analyse à grande échelle de données observationnelles en vie réelle.

L’étude URSOCOVID a inclus les données de 10 147 patients suivis à l’AP-HP pour une maladie chronique du foie, dont 1322 traités au long cours par AUDC pour CBP ou CSP. Ces données ont été analysées dans la période pandémique précédant l’accès aux vaccins, c’est-à-dire entre mars et décembre 2020. 

L’analyse a montré que le traitement par AUDC n’était pas associé à une diminution du risque d’hospitalisation pour Covid-19, ni d’admission en unité de soins intensifs ou de mortalité liées à l’infection. Ces résultats vont donc à l’encontre d’un effet protecteur cliniquement significatif de l’AUDC contre le Covid-19. L’étude URSOCOVID est un exemple concret de l’intérêt scientifique que peut constituer l’analyse ciblée de l’entrepôt de données de santé de l’AP-HP. 

Dans le contexte d'une pandémie actuellement contrôlée par la vaccination, il semble difficile d'envisager le développement d'études contrôlées randomisées. Les études d'association rétrospectives devraient être développées au niveau international pour confirmer ou infirmer les résultats publiés.

  1. Protéine nécessaire à l’entrée du virus SARS-CoV-2 dans les cellules de l’hôte

Références : Christophe Corpechot, Marie Verdoux, Marie FrankSoltysiak, JeanCharles DuclosVallée, Lamiae Grimaldi Journal of Medical Virology

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