French English
Menu
  • Rechercher un nom de médecin, un service
  • Rechercher un contenu
Select the desired hospital

Réactions paradoxales et biomédicaments : une étude de cohorte française de 9 303 patients menée à partir de l’Entrepôt de Données de Santé (EDS) de l’AP-HP

Publié le Communiqués de presse

Les équipes de la Fédération Hospitalo-Universitaire TRUE1 (Innovative therapy for immune disorders), du service de dermatologie – centre d’investigation clinique de l’hôpital Henri-Mondor AP-HP, en lien avec l’équipe de recherche universitaire EpiDermE et l’Université Paris-Est Créteil, ont estimé l’incidence des réactions paradoxales sous biomédicaments chez des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques. Cette étude BIOPARADOX a pu être menée grâce à l’entrepôt de données de santé de l’AP-HP qui a permis d’identifier 9 303 patients suivis pour une maladie inflammatoire chronique.

Les résultats de ces travaux, coordonnés par le Dr Pauline Bataille et le Pr Emilie Sbidian, ont fait l’objet le 30 juin 2022 d’une publication dans le British Journal of Dermatology.

Les médicaments biologiques, ou biomédicaments, représentent l’ensemble des thérapeutiques basées sur l’utilisation de molécules conçues à partir d’un organisme vivant ou de ses produits. Leurs utilisations ont révolutionné le pronostic de nombreux patients et sont aujourd’hui largement utilisé en rhumatologie, gastro-entérologie ou dermatologie.

L’équipe de recherche a étudié l’incidence des réactions paradoxales2 induites par les biomédicaments.

Les objectifs secondaires étaient d’identifier les facteurs de risque de réactions paradoxales en étudiant le risque différentiel des pathologies inflammatoires chroniques et des différents biomédicaments.

Menée à partir de l’Entrepôt de Données de Santé (EDS) de l’AP-HP et accompagnée par l’unité de recherche clinique Henri-Mondor, cette étude de cohorte a inclus 9 303 patients initiant un premier biomédicament (parmi les anti-TNF alpha, anti-interleukine-12/23, anti-interleukine-17 ou anti-α4ß7-intégrine) dans le cadre d’un psoriasis, d’un rhumatisme inflammatoire ou d’une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (MICI).

Des algorithmes de recherche textuelle ont été utilisés pour extraire les données. Une étude cas-témoins nichée dans la cohorte était réalisée afin d’identifier les facteurs de risque de survenue des réactions paradoxales. Quatre témoins pour un cas étaient sélectionnés par échantillonnage de densité d'incidence.

Parmi les patients identifiés (âge médian 43 ans, 54% de femmes), 297 patients (3,2%) avaient eu une réaction paradoxale, 79% d’expression cutanée. Le taux d’incidence global était de 7,6 pour 1000 personnes-années (IC95% 6,8-8,5).

Les facteurs associés indépendamment à la survenue d’une réaction paradoxale étaient l’atteinte d’une ou l'association d’au moins deux maladies inflammatoires.

Le risque de survenue d’une réaction paradoxale était plus faible chez les patients recevant des traitements non biologiques pour leur maladie inflammatoire (comme le methotrexate) ou une corticothérapie générale.

Cette étude a ainsi permis d’identifier un risque plus important de réaction paradoxale chez les patients atteints de MICI ou d’une association de pathologies inflammatoires. Si ces résultats se confirmaient, l’adjonction d’un traitement concomitant chez les patients les plus à risque serait à discuter.

Cette étude a permis de créer et de valider les diagnostics des maladies inflammatoires cutanées, digestives ou rhumatologiques sur les données de l’entrepôt de données de santé de l’AP-HP. Ces algorithmes pourront être utilisés par l’ensemble des chercheurs de l’AP-HP.

[1] La Fédération Hospitalo-Universitaires FHU TRUE a été labélisée par l’AP-HP, l’Inserm et les Universités d’Ile-de-France pour une durée de 5 ans. Son objectif principal est d’améliorer la prise en charge globale des patients atteints de maladies auto-immunes/inflammatoires.

Les principaux axes de travail développés au sein de la FHU TRUE sont (i) d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et développer des approches thérapeutiques innovantes dans la prise en charge des pathologies dysimmunitaires, (ii) de réaliser des analyses épidémiologiques transversales permettant l'évaluation des réponses thérapeutiques, (iii) d’étudier l’Impact sur la qualité de vie et l’observance des patients via la mise en place d’une plateforme «biomédecines et thérapeutiques ciblées» sur site, (iv) de développer un réseau «Santé-hôpital à domicile» en utilisant les nouveaux outils fournis par la télémédecine.

[2] La survenue au cours d’un traitement par biomédicament d’un état pathologique qui répond habituellement à cette classe de traitement. Le mécanisme physiopathologique des réactions paradoxales est encore peu connu.

Référence : Pauline Bataille, Richard Layese, Pascal Claudepierre, Nicolas Paris, Julien Dubiel, Aurélien Amiot, Emilie Sbidian. British Journal of Dermatology.

DOI : 10.1111/bjd.21716

À propos de l’UPEC : Avec ses 14 facultés, écoles et instituts, 1 observatoire et 33 laboratoires de recherche, l’Université Paris-Est Créteil est présente dans tous les domaines de la connaissance depuis 1970. Les enseignants-chercheurs, les enseignants et plus de 3000 vacataires issus de partenaires publics et privés forment chaque année plus de 42 000 étudiants et actifs de tous les âges. Acteur majeur de la diffusion de la culture académique, scientifique et technologique, l’établissement dispense plus de 350 formations dans toutes les disciplines, du DUT/BUT au doctorat.L'UPEC offre ainsi un accompagnement personnalisé de toutes les réussites, grâce à des parcours de formation initiale, des validations d’acquis et la formation continue, ou encore par le biais de l’apprentissage et des actions en faveur de l’entrepreneuriat. Université engagée, l’UPEC pense et répond aux défis de la transformation sociale et environnementale en promouvant les excellences et plus de justice sociale. Elle a construit son projet d’établissement autour de cinq axes stratégiques de développement interdisciplinaires, en formation et en recherche : francophonies et plurilinguismes ; Numérique, Sciences et pratiques ; Santé, société, environnement ; Savoirs et pratiques en éducation et formation ; Transformations sociales, inégalités, résistances. Plus d’informations sur www.u-pec.fr
À propos de l’AP-HP : Premier centre hospitalier et universitaire (CHU) d’Europe, l’AP-HP et ses 38 hôpitaux sont organisés en six groupements hospitalo-universitaires (AP-HP. Centre - Université Paris Cité ; AP-HP. Sorbonne Université ; AP-HP. Nord - Université Paris Cité ; AP-HP. Université Paris Saclay ; AP-HP. Hôpitaux Universitaires Henri Mondor et AP-HP. Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis) et s’articulent autour de cinq universités franciliennes. Etroitement liée aux grands organismes de recherche, l’AP-HP compte quatre instituts hospitalo-universitaires d’envergure mondiale (ICM, ICAN, IMAGINE, FOReSIGHT) et le plus grand entrepôt de données de santé (EDS) français. Acteur majeur de la recherche appliquée et de l’innovation en santé, l’AP-HP détient un portefeuille de 650 brevets actifs, ses cliniciens chercheurs signent chaque année plus de10000 publications scientifiques et plus de 4000 projets de recherche sont aujourd’hui en cours de développement, tous promoteurs confondus. L’AP-HP a obtenu en 2020 le label Institut Carnot, qui récompense la qualité de la recherche partenariale : le Carnot@AP-HP propose aux acteurs industriels des solutions en recherche appliquée et clinique dans le domaine de la santé. L’AP-HP a également créé en 2015 la Fondation de l’AP-HP qui agit en lien direct avec les soignants afin de soutenir l’organisation des soins, le personnel hospitalier et la recherche au sein de l’AP–HP. http://www.aphp.fr Contact presse :Service de presse de l’AP-HP : 01 40 27 37 22 - service.presse@aphp.fr

 

Les coordonnées du service presse

CONTACTER LE SERVICE DE PRESSE DE L'AP-HP

En semaine, merci d’adresser vos demandes par mail à l’adresse service.presse@aphp.fr avec vos coordonnées téléphoniques, nous vous rappellerons dès que possible. Le WE vous pouvez joindre l’astreinte presse au 01 40 27 30 00. Compte-tenu de la situation sanitaire et en cohérence avec les consignes relatives aux visites des patients hospitalisés, nous privilégions les entretiens/interviews dans les bureaux et salles de réunion, en dehors des services de soins

Responsable du pôle presse et réseaux sociaux :

Alizée Barbaro-Feauveaux

Attachée de presse :

Miena Alani

Chargé de communication presse et réseaux sociaux :

Théodore Lopresti


Directrice de la communication et du mécénat de l'AP-HP :

Isabelle Jourdan

Assistance publique Hôpitaux de Paris