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Traitement de 1ère ligne du mélanome métastatique : une triple association prometteuse

Publié le Communiqués de presse

L’équipe d’oncodermatologie du Pr Céleste Lebbé à l’hôpital Saint-Louis AP-HP a participé à l’étude internationale COMBI-i afin d’évaluer l’intérêt d’associer un traitement d’immunothérapie, le spartuzumab, à une combinaison (dabrafénib- tramétinib).

Cette dernière combinaison est déjà utilisée dans le traitement de 1ère ligne des mélanomes non résécables ou métastatiques avec mutation de BRAF V600. Les données des phases I et II de cette étude, présentées au congrès de l’ASCO lundi 03 juin 2019, rapportent chez 36 patients des résultats prometteurs avec un taux de réponse complète de 42%, mais aussi une toxicité plus élevée. Un essai de phase III est en cours pour évaluer à plus large échelle et avec un suivi plus long les effets de cette triple association versus traitement de référence (doublet).

>> Présentation de ces travaux par le Pr Céleste Lebbé, du centre d’oncodermatologie de l’hôpital Saint-Louis AP-HP

Des progrès importants ont été réalisés avec les thérapies ciblées et l’immunothérapie au cours de ces dernières années. Le traitement actuel de certaines formes métastatiques de mélanome, avec mutation de BRAF V600, repose sur l’association de deux thérapies ciblées inhibant respectivement BRAF et MEK, comme le dabrafénib et le tramétinib. Dans des formes d’évolution peu rapide, une immunothérapie par un anti PD-1 peut aussi être discutée. L’étude COMBI-i a été initiée afin d’évaluer les effets d’une triple association combinant les deux thérapies ciblées (dabrafénib- tramétinib) et le spartuzumab, inhibiteur de PD-1, chez des patients atteints d’un mélanome non résécable (qui ne peut pas être enlevé  au moyen de la chirurgie) ou métastatique avec mutation de BRAF V600. 

Les résultats des données poolées des parties 1 et 2 de cette étude, obtenus auprès de 36 patients avec un suivi médian de 15,2 mois, mettent en évidence :

> un taux de réponse objective de 75% avec 42% de réponses complètes, résultats jamais observés jusque-là dans cette population de patients ;

> des taux de survie sans progression et de survie globale à un an, respectivement de 65,3% et 85,9%. Il est important de préciser qu’un grand nombre de patients présentaient à l’inclusion un mauvais pronostic (stade IV M1c pour 50 % des patients et taux de LDH élevés pour 42% des patients). Des évènements indésirables de grade supérieur ou égal à 3 ont été rapportés chez 75% des patients (neutropénie, fièvre et élévation de la lipase), et 47% des patients inclus dans cette étude ont arrêté le traitement (triple association) en raison d’une toxicité.

Par ailleurs, l’analyse des biomarqueurs montre que l’existence d’une faible charge mutationnelle et d’une faible expression des gènes de l’inflammation sont associés à une augmentation du risque de progression sous traitement, résultats déjà observés avec les traitements d’immunothérapie dans différentes indications.

Bien que rapportés sur un effectif limité de patients, les taux élevés de réponse objective et en particulier de réponse complète, ainsi que les taux de survie globale à un an sont prometteurs.

Les données de l’étude de phase III, en cours, devraient permettre de valider ces résultats et de conclure si la toxicité de cette triple association est contrebalancée par son efficacité.

Source :

The anti–PD-1 antibody spartalizumab (S) in combination with dabrafenib (D) and trametinib (T) in previously untreated patients (pts) with advanced BRAF V600–mutant melanoma: Updated efficacy and safety from parts 1 and 2 of COMBI-i.

Georgina V. Long, Céleste Lebbé, Victoria Atkinson, Mario Mandalà, Paul D. Nathan, ANA Maria Arance Fernandez, Erika Richtig, Naoya Yamazaki, Caroline Robert, Dirk Schadendorf, Hussein Abdul-Hassan Tawbi, Paolo Antonio Ascierto, Antoni Ribas, Keith Flaherty, Dung-Yang Lee, Aisha Masood, Eduard Gasal, Reinhard Dummer.

Abstract 9531 : http://abstracts.asco.org/239/AbstView_239_254943.html

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