En situation extrême, comme lors des attentats de l’année dernière, le cerveau, loin d’être paralysé, se met en hyperactivité: c’est ce que l’on nomme la «sidération».
Il faudrait laisser des lignes blanches, ou démarrer par des points de suspension pour dire l’incompréhension qui s’installe quand, dans un moment d’effroi tout s’arrête, le 13 novembre 2015, dans le Bataclan. Un bruit assourdissant, des mouvements incompréhensibles, l’absence de lumière, tout concourt à 21 h 16 à saturer les émotions nées de l’écoute de la musique des Eagles of Death Metal. En une, deux ou trois secondes, rideau, toute personne présente dans l’enceinte de la salle de concert bascule dans la sidération. A chaque seconde, quatre balles surgissent des canons des kalachnikovs braquées sur la foule. Que faire ? Comment réagir face à cette situation de peur extrême ?