Une équipe de chercheurs français a mis au jour un marqueur permettant de différencier les cellules "dormantes" infectées par le VIH des cellules saines.
C'est une découverte majeure. Des chercheurs français ont révélé l’existence d’un marqueur – une protéine – permettant de différencier, chez un patient séropositif, les cellules "dormantes" infectées par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) des cellules homologues saines très ressemblantes. Ces travaux ont été réalisés par une équipe française issue de la collaboration entre plusieurs organismes et hôpitaux*, dans le cadre du programme de l’ANRS (Agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales) "Réservoirs du VIH". Les résultats ont été publiés, mercredi 15 mars, dans la revue "Nature".
Depuis 1996, les scientifiques sont convaincus que la lutte contre le sida passera par le ciblage de "cellules réservoirs" qui abritent le virus dans les organismes des patients sous trithérapie (association de trois médicaments antirétroviraux renforçant la puissance du traitement contre le VIH). Grâce à ce traitement pris à vie, l’infection peut être stoppée.