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Arrêts cardiaques en dehors de l’hôpital pendant le pic de l’épidémie covid-19 : des travaux mettent en évidence l’embolie pulmonaire comme déterminant principal

Publié le Communiqués de presse

Des investigateurs français de l’Institut médico-légal de Paris, du service de radiologie de l’hôpital Sainte-Anne/GHU Paris, du département d’anesthésie-réanimation des hôpitaux de l’AP-HP Saint-Louis et Lariboisière, d’Université de Paris, de l’Inserm et du CNRS ont fait l’hypothèse que les arrêts cardiaques en dehors de l'hôpital pendant le pic de la pandémie de COVID-19 pourraient être en partie dus à des embolies pulmonaires massives. Le détail de ces travaux a été publié le 28 mai 2020 dans l’European Journal of Heart Failure.

L’Institut médico-légal de Paris et le service de radiologie de l’hôpital Sainte-Anne pratiquent des scanners du corps entier pour les examens demandés par les autorités de justice. Ces scanners ont été comparés entre la période de deux semaines correspondant au pic épidémique (23 mars au 7 avril 2020) et toute l’année 2019. Les éléments recherchés au scanner étaient la présence de signes d’infection pulmonaire évocateurs d’une infection à COVID-19, de phlébites des membres inférieurs et d’embolie pulmonaire proximale, responsable d’arrêt cardiaque.

Cette étude montre que les demandes d’autopsies médico-légales pour mort subite inexpliquée étaient 14 fois plus fréquentes pendant le pic épidémique que lors de l’année 2019. La très grande majorité des morts subites inexpliquées pendant le pic épidémique avaient des lésions pulmonaires suspectes d’infection à COVID-19. L’âge des patients décédés variait de 27 à 99 ans. Les personnes sont surtout décédées à leur domicile, certains avaient de la fièvre et/ou de la toux et la majorité a soudainement perdu le contact avec sa famille ou les services de secours 30 min à quelques heures avant la survenue de l’arrêt cardiaque. L’analyse scanographique montre une fréquence 3 fois plus élevée d’embolie pulmonaire proximale et de phlébite pendant le pic épidémique par rapport à toute l’année 2019.

Ces résultats suggèrent qu'une part importante des personnes victimes de mort subite, pendant le pic épidémique, était probablement liée à des embolies pulmonaires proximales qui doivent être rapidement dirigées vers des centres de traitement des chocs cardiogéniques. Cette étude confirme également le rôle primordial de la prévention intensive de la thrombose chez les patients présentant une infection COVID-19.

Source:

Joseph Benzakoun MD; Ghazi Hmeydia MD; Tania Delabarde MS,PhD; Lilia Hamza MD; Jean-François Meder MD,PhD; Bertrand Ludes MD,PhD; Alexandre Mebazaa MD,PhD

Excess out-of-hospital deaths during COVID-19 outbreak: evidence of pulmonary embolism as a main determinant

doi: https://doi.org/10.1002/ejhf.1916

À propos du CNRS :

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