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[ESMO 2019] Mélanomes métastatiques : des études observationnelles qui confirment les données des essais clinique

Publié le Communiqués de presse

Les résultats de deux essais menés en pratique médicale courante coordonné par le Pr Philippe Saiag, chef du service de dermatologie de l’hôpital Ambroise Paré AP-HP, chez des patients atteints d’un mélanome métastatique sont présentés cette année au congrès de l’ESMO. Ces études en vie réelle permettent de vérifier et de valider les données obtenues dans les essais cliniques, dans des conditions réelles d’utilisation et sur différentes populations de patients. Ces données font l’objet d’une présentation à la « Poster session », le lundi 30 septembre 2019.

Mélanomes BRAF mutés : efficacité de l’association dabrafénib- tramétinib chez les patients porteurs de métastases cérébrales

Bien que 40 à 60 % des patients atteints d'un mélanome avancé développent des métastases cérébrales à un moment de leur maladie, la plupart des essais cliniques excluent cette population spécifique. Le développement de thérapies ciblées dans le traitement des mélanomes métastatiques inopérables porteurs d’une mutation du gène BRAF, en particulier l’association d’un inhibiteur de BRAF (dabrafénib) et d’un inhibiteur de MEK (tramétininib), a transformé le pronostic de cette maladie. Le tramétinib n'étant pas encore commercialisé en France, un essai français, multicentrique, en ouvert, a été mis en place en France en mars 2015, afin de favoriser l’accès à ce traitement (en association au dabrafénib) à un grand nombre de patients. Il s’agit de la plus grande étude prospective menée en vie réelle chez des patients atteints d’un mélanome avancé muté BRAF. Le poster présenté à l’ESMO concerne la population spécifique des patients atteints d’un mélanome avancé BRAF muté avec des métastases cérébrales.

Au total, 914 patients ont été inclus par 40 centres français dans cet essai entre mars 2015 et novembre 2016, et 856 patients ont reçu un traitement associant du dabrafénib et du tramétinib. Au sein de cette population, 275 (soit 32 %) étaient porteurs de métastases cérébrales. Après un suivi médian de 5,63 mois (0,03-20,53), la médiane de survie sans progression était de 5,68 mois (5,29-6,87), comparable à celle qui avait été rapportée dans l’étude de phase II, COMBI-MB*.

Ces données confirment l’efficacité de l’association dabrafénib-tramétinib chez les patients porteurs d’un mélanome métastatique BRAF muté, y compris en cas de métastases cérébrales. Elles indiquent aussi que chez les patients porteurs de métastases cérébrales, un indice ECOG >1 et des taux élevés de LDH sont associés à un risque de progression plus élevé.

Un taux important de lactate-déshydrogénase ou LDH dans le sang ou dans d’autres tissus du corps peut révéler des lésions ou la présence de cellules cancéreuses. Il peut être utilisé comme un marqueur tumoral pour évaluer notamment la réaction d’un patient au traitement de certains cancers.

*Pour en savoir plus sur l’étude COMBI-MB: Traitement de 1ère ligne du mélanome métastatique : une triple association prometteuse

Mélanomes avancés : évolution de la maladie après arrêt du pembrolizumab chez les patients en réponse complète

Il existe peu de données sur l’évolution de la maladie chez les patients pour lesquels le pembrolizumab, traitement d’immunothérapie, a été arrêté en raison d’une réponse complète. La cohorte HORIZON est une étude observationnelle qui a inclus l’ensemble des patients atteints d’un mélanome avancé traités en France par pembrolizumab (traitement d’immunothérapie) dans le cadre d’une autorisation temporaire d’utilisation (entre mai 2014 et septembre 2015). 

Au total, 705 patients ont été inclus et traités par pembrolizumab dans 41 centres français. Parmi les 135 (19,2 %) patients en réponse complète sous traitement, 80 ont arrêté le pembrolizumab après une durée médiane de traitement de 23,1 mois. Après un suivi médian de 19,7 mois après l’interruption du traitement par pembrolizumab, sept patients sont décédés, (dont trois décès non liés au mélanome), mais la majorité des patients n’avaient toujours pas de récidive.

Ces données suggèrent la possibilité d’arrêter le pemprolizumab chez les patients en réponse complète avec un faible risque de progression à deux ans.

Sources :

> Factors associated with disease progression in patients treated with trametinib in combination with dabrafenib for unresectable advanced BRAFV600-mutant melanoma: an open label, non randomized study. 1338P - Lecture time: 12:20.

P. Saiag, C. Robert, J.J. Grob, L. Mortier, O. Dereure, C. Lebbe, S. Mansard, F. Grange, E.-M. Neidhardt, T. Lesimple, L. Machet, C. Bedane, H. Maillard, S. Dalac-Rat, C. Nardin, A. Szenik, A. Denden, C. Dutriaux.

> Outcomes of advanced melanoma patients who discontinued pembrolizumab (pembro) after complete response (CR) in the French early access program (EAP). 1344P - Lecture time 12:20 - 12:20

P. Saiag, L. Mortier, C. Dutriaux, L. Benmahammed, O. Morsli, C. Train, A. Spampinato, M.T. Leccia, N. Meyer, J.J. Grob.

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