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Hôpital Raymond Poincaré : Point de situation au 6 juillet 2014

Publié le Page vue 14 fois. Communiqués de presse

L’AP-HP, en concertation avec les autorités sanitaires, a demandé samedi 5 juillet au soir au Préfet de Police et au Préfet des Hauts de Seine d’intervenir pour prévenir une dégradation plus importante de la situation des personnes qui occupent depuis le 26 juin 2014 la chapelle de l’Hôpital Raymond-Poincaré à Garches pour éviter tout risque de mise en danger pour eux-mêmes et éviter des troubles susceptibles de gêner la bonne prise en charge de l’ensemble des patients de l’hôpital Raymond Poincaré.

Cette demande a été formulée au vu de plusieurs éléments récents:

  • Le fait que les quatre personnes grévistes se soient depuis hier 5 juillet enfermées à clef à l’intérieur de la chapelle;
  • Le fait qu’elles aient refusé l’examen médical samedi 5 juillet;
  • L’expression réitérée d’une volonté « d’aller jusqu’au bout » et de « ne pas craindre de se mettre en danger »;
  • Le fait que, si la prise d’eau, de sucre, de miel, conduisait les médecins à ne pas les considérer strictement en grève de la faim, leur maintien dans un lieu fermé, sans consultation médicale, alors qu’ils sont affaiblis, leur faisait prendre des risques trop importants pour leur santé;
  • L’encouragement à ce que d’autres personnes les rejoignent dans la chapelle ou aux abords de celle-ci, comme cela a été le cas à plusieurs reprises dans la semaine, provoquant par ailleurs un trouble important dans un hôpital qui accueille des patients 24h/24, accompagné de revendications non susceptibles d’être satisfaites au-delà de ce qui a déjà été fait,
  • L’absence de tout signe de dialogue et de réponse aux propositions qui ont été faites et aux garanties qui ont été apportées;
  • Le refus de parler avec le médecin, chargé d’une mission de médiation.

Ainsi, depuis le début de cette action :

  • Il a été donné par écrit des assurances que tous les enfants suivis dans l’unité d’oncologie-pédiatrique pourraient poursuivre le même traitement que celui qui leur est prescrit actuellement;
  • Il a été rappelé qu’il était, contrairement aux craintes exprimées, exclu, pour eux comme pour tous les autres enfants, de les inclure dans des essais cliniques sans la volonté de leurs parents ou la leur lorsqu’ils sont en situation de l’exprimer;
  • Il a été à nouveau précisé que les médecins, qui ont la responsabilité du pôle dans lequel se trouve l’unité de Garches et le service dans lequel ils seront suivis, étaient à la disposition des familles pour voir individuellement la situation de chaque enfant et entendre les souhaits des familles;
  • Il a été assuré qu’il serait tenu compte des souhaits des familles, pour une continuité dans l’accueil et la prise en charge dans le service de Pédiatrie de l’Hôpital Ambroise Paré;
  • Il a été rappelé que leurs médecins référents, actuellement à Garches, seront, s’ils l’acceptent, associés à toute décision médicale concernant les enfants et qu’ils pourront poursuivre leur activité à l’Hôpital Ambroise Paré ;
  • Il a été rappelé que les conditions de transfert de l’activité de l’unité onco-pédiatrique de  l’hôpital Raymond Poincaré au sein du service de Pédiatrie de l’Hôpital Ambroise Paré avaient été validées par l’Agence Régionale de santé et que ce transfert était consécutif au départ à la retraite de la responsable de cette unité.

Ces différents éléments ont été communiqués par des courriers portés aux quatre personnes, formulés directement par un médecin, ayant une fonction de médiation, qui avait pu s’entretenir plusieurs heures avec elles, au milieu de la semaine, et qui n’a pas pu s’entretenir sereinement avec elles samedi. 

Il a, depuis le début, été indiqué que le directeur général était disposé à les recevoir, comme elles en avaient exprimé le souhait, mais que cela supposait qu’elles cessent de se mettre en danger.

En début de matinée, les équipes du SAMU, appuyées par les forces de l’ordre sous l’autorité du Préfet, sont entrées dans la chapelle. Elles ont expliqué aux quatre personnes les motifs de l’intervention, destinés à leur éviter de se mettre davantage en danger. Elles leur ont proposé d’être transportés dans un service médical proche. Elles ont préféré quitter les lieux par leurs propres moyens. Les quatre personnes ont donc quitté la chapelle à 9h.

L’Agence Régionale de Santé a confirmé le 3 juillet dans un courrier au directeur général de l’AP-HP son« soutien à la réorganisation de l’activité de cancérologie pédiatrique au sein du groupe hospitalier Hôpitaux universitaires Paris Ile de France Ouest » (auquel appartient l’hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt). L’ARS a réaffirmé « que cette réorganisation des activités en lien avec les sites référents s’inscrivait pleinement dans le Schéma Régional d’Organisation des Soins (SROS) et que l’organisation proposée prenait en compte la continuité, qualité et la sécurité des soins des enfants. »

L’AP-HP est pleinement consciente de l’angoisse exprimée par les familles. Mais elle constate que cette angoisse est entretenue et renforcée par des affirmations fausses ou non étayées par des données médicales ou scientifiques : II est faux d’affirmer qu’il n’y a pas d’individualisation des  traitements. Il est faux d’affirmer que des enfants peuvent rentrer dans des essais thérapeutiques sans l’accord explicite de leurs parents. Il n’est pas éthique de se fonder sur des taux de rémission qui n’ont pas été prouvés par des études scientifiquement valides. L’ensemble de la communauté médicale de l’AP-HP, en cohérence avec les recommandations de prise en charge élaborées par les autorités sanitaires et les sociétés savantes, est mobilisée pour permettre à chaque enfant pris en charge d’avoir le plus de chances de guérison, en tenant compte des souhaits exprimés par chaque famille pour son enfant.

L’AP-HP souhaite désormais pouvoir reprendre un mode de dialogue serein avec les familles concernées et rappelle que les médecins sont à leur entière disposition pour le faire dès maintenant. Elle continuera à tout faire pour que la continuité de la prise en charge des enfants puisse être assurée.

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En semaine, merci d’adresser vos demandes par mail à l’adresse service.presse@aphp.fr avec vos coordonnées téléphoniques, nous vous rappellerons dès que possible. Le WE vous pouvez joindre l’astreinte presse au 01 40 27 30 00. Compte-tenu de la situation sanitaire et en cohérence avec les consignes relatives aux visites des patients hospitalisés, nous privilégions les entretiens/interviews dans les bureaux et salles de réunion, en dehors des services de soins

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Assistance publique Hôpitaux de Paris