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Essai STOP-or-NOT : faut-il arrêter les inhibiteurs du système rénine-angiotensine avant une chirurgie non cardiaque ?

Publié le Communiqués de presse

Les équipes du service d’anesthésie – réanimation de l’hôpital Lariboisière AP-HP, de l’université Paris Cité, de l’unité de recherche clinique de Lariboisière-Fernand-Widal et de l’université de Californie à San-Francisco, coordonnées par les Professeurs Etienne Gayat et Matthieu Legrand, ont étudié la nécessité ou non d’arrêter les inhibiteurs du système rénine-angiotensine (ISRA) avant une chirurgie non cardiaque.

Les résultats de cette étude multicentrique française ont fait l’objet d’une publication parue le 30 août 2024 dans la revue JAMA.

De nombreux patients qui subissent une intervention chirurgicale majeure ont des antécédents d'hypertension, de diabète et d'insuffisance cardiaque. Ils peuvent recevoir un traitement chronique par un inhibiteur du système rénine-angiotensine (ISRA), à savoir un inhibiteur de l'enzyme de conversion de l'angiotensine (IEC) ou un antagoniste des récepteurs de l'angiotensine (ARA). En raison d'un manque de données concluantes provenant d'essais randomisés, la question de savoir s'il faut arrêter les ISRA avant une intervention chirurgicale non cardiaque est incertaine.

L’objectif de l’essai STOP-or-NOT était de lever les incertitudes sur cette question.

L'essai STOP-or-NOT, qui a inclus 2 222 patients au total avec une moyenne d’âge de 67 ans, traités depuis plus de trois mois par un ISRA, est un essai ouvert, randomisé et contrôlé, mené dans 40 centres français. Les patients ont été répartis en deux groupes :

  • Groupe 1 : les patients (1 115) devant arrêter les ISRA 48h avant la chirurgie, c’est-à-dire recevoir la dernière dose trois jours avant l’intervention
  • Groupe 2 : les patients (1 107) devant poursuivre les ISRA jusqu’à la date de l’intervention

Dans les deux groupes, il était recommandé de reprendre le traitement par ISRA dès que possible après l'opération, lorsque la voie orale était jugée possible.

Le critère d'évaluation principal était un composite de la mortalité, toutes causes confondues, ainsi que des complications post-opératoires majeures dans les 28 jours suivant l'opération. Les principaux critères d'évaluation secondaires comprenaient, entre autres, l'hypotension pendant l'opération, et les épisodes d'insuffisance rénale aiguë. Pour le critère d'évaluation principal, les taux de mortalité et de complications postopératoires majeurs étaient identiques (22 %) dans les deux groupes. Des épisodes d'hypotension pendant l'opération sont survenus chez 41 % des patients du groupe 1 et 54 % des patients du groupe 2, mais ces épisodes d’hypotension étaient courts, avec moins de quatre minutes de différence de durée d’hypotension entre les deux groupes. Il n'y a pas eu d'autres différences entre les deux groupes.

Dans cet essai, l'arrêt de l’ISRA avant une intervention chirurgicale non cardiaque a entraîné un taux similaire de complications postopératoires majeures par rapport à la poursuite de l'administration de l'inhibiteur du système rénine-angiotensine. L’essai STOP-or-NOT a donc permis de montrer la non-nécessité d’arrêter les inhibiteurs du système rénine-angiotensine avant une chirurgie non cardiaque.

Cet essai a été financé par le programme hospitalier de recherche clinique.

Références : Matthieu Legrand, Jérémy Falcone, Bernard Cholley, Hélène Charbonneau, Amélie Delaporte, Adrien Lemoine, Matthias Garot, Alexandre Joosten, MD, Claude Meistelman, Delphine Cheron-Leroy, Jean-Philippe Rives, Bruno Pastene, Antoine Dewitte, Stéphanie Sigaut, Marc Danguy des Deserts, Cyrille Truc, Matthieu Boisson, Sigismond Lasocki, Philippe Cuvillon, Ugo Schiff, Samir Jaber, Morgan Le Guen, Anaïs Caillard, Stéphane Bar, Edmundo Pereira de Souza Neto, Vincent Colas, Florin Dimache, Thibaut Girardot, Elsa Jozefowicz, Simon Viquesnel, Francis Berthier, Eric Vicaut, Etienne Gayat - JAMA

À propos de l’AP-HP : Premier centre hospitalier et universitaire (CHU) d’Europe, l’AP-HP et ses 38 hôpitaux sont organisés en six groupements hospitalo-universitaires (AP-HP. Centre - Université Paris Cité ; AP-HP. Sorbonne Université ; AP-HP. Nord - Université Paris Cité ; AP-HP. Université Paris-Saclay ; AP-HP. Hôpitaux Universitaires Henri-Mondor et AP-HP. Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis) et s’articulent autour de cinq universités franciliennes. Étroitement liée aux grands organismes de recherche, l’AP-HP compte huit instituts hospitalo-universitaires d’envergure mondiale (ICM, ICAN, IMAGINE, FOReSIGHT, PROMETHEUS, lnovAND, reConnect, THEMA) et le plus grand entrepôt de données de santé (EDS) français. Acteur majeur de la recherche appliquée et de l’innovation en santé, l’AP-HP détient un portefeuille de 810 brevets actifs, ses cliniciens chercheurs signent chaque année plus de 11 000 publications scientifiques et près de 4 400 projets de recherche sont aujourd’hui en cours de développement, tous promoteurs confondus. L’AP-HP a obtenu en 2020 le label Institut Carnot, qui récompense la qualité de la recherche partenariale : le Carnot@AP-HP propose aux acteurs industriels des solutions en recherche appliquée et clinique dans le domaine de la santé. L’AP-HP a également créé en 2015 la Fondation de l’AP-HP qui agit en lien direct avec les soignants afin de soutenir l’organisation des soins, le personnel hospitalier et la recherche au sein de l’AP–HP. http://www.aphp.fr

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