French English
Menu
  • Rechercher un nom de médecin, un service
  • Rechercher un contenu
Select the desired hospital

Vaccin à ARNm anti-SARS-CoV-2 : les patients souffrant d’un cancer solide développent un fort taux de séroconversion après deux injections, mais leur titre d’anticorps reste faible

Publié le Communiqués de presse

Des équipes du service d’oncologie médicale et de l’Institut Universitaire de Cancérologie de l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP, de Sorbonne Université, de l’Inserm, de l’institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique et de la polyclinique Saint-Jean de Cagnes-sur-Mer, ont étudié dans le cadre d’une étude de soin courant, le développement des anticorps anti-spike après la vaccination à ARNm de patients souffrants d’un cancer solide. Les résultats de ces travaux viennent d’être publiés dans la revue Annals of Oncology, le 22 juin 2021.

Des travaux récents, déjà publiés par les Drs Romain Palich et Jérome Barrière, avaient conclu que les patients traités pour un cancer solide présentent, après une première injection de vaccin à ARNm anti-SARS-CoV-2, un taux de séroconversion plus faible que les volontaires sains : 50% environ contre 100% chez les volontaires sains. Ce taux de séroconversion est particulièrement faible chez les patients les plus âgés et ceux traités par chimiothérapie. La question d’une troisième dose de vaccin est un enjeu important dans cette population et plusieurs équipes essaient de mieux comprendre l’impact préventif de la vaccination dans cette population après deux injections de vaccins.

Ces équipes de l’Institut Universitaire de Cancérologie, des services d’oncologie de l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP et de Tenon AP-HP, du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP, des services de virologie de l’hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP et Saint-Antoine AP-HP, de l’Inserm, de l’institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique et de la polyclinique Saint-Jean de Cagnes-sur-Mer ont souhaité s’associer et ont ainsi comparé les taux d’anticorps anti-spike de 223 patients suivis dans deux hôpitaux de l’AP-HP (Pitié-Salpêtrière et Tenon) et à la polyclinique Saint-Jean à Cagnes-sur-Mer, avec ceux de 49 volontaires sains ayant reçu deux doses de vaccin.

Après une deuxième dose de vaccin, le taux de séroconversion était bien meilleur, avec un taux de séroconversion de 94%, contre 100% chez les volontaires sains. Seuls 8 patients ne présentaient pas un taux d’anticorps anti-spike supérieur au seuil de détection de la technique après la deuxième dose vaccinale. Ces sérologies étaient réalisées 3 à 4 semaines après la deuxième dose. Les deux techniques majoritairement utilisées étaient la technique Abbott et la technique Roche.

En revanche, les taux d’anticorps anti-spike étaient nettement inférieurs chez les patients traités pour un cancer solide que chez les volontaires sains, et significativement plus bas chez ceux traités par chimiothérapie, associée ou non à d’autres traitements comme les thérapies ciblées ou l’immunothérapie. Ceci plaide pour ne pas différer la deuxième dose de vaccin dans cette population, et pourrait pondérer l’intérêt de la troisième dose dans cette population en fonction de la qualité de la réponse vaccinale qui reste à évaluer sur le plan des évènements cliniques. La vaccination de l’entourage est également primordiale, dans tous les cas, pour conférer une protection indirecte.

En conclusion, ces premiers résultats partagés s’inscrivent dans une approche plus globale d’évaluation de la réponse vaccinale anti-SARS-CoV-2 chez les patients atteints de cancer avec la cohorte nationale COVPOPART en cours, coordonnée par les Prs Jean-Yves Blay et Jean-Philippe Spano et soutenue par l’ANRS-MIE, l'étude COVIVAC-ID, coordonnée par le Pr Anne-Geneviève Marcelin et promue par l'AP-HP, et une large étude au sein du GH Nord de l’AP-HP portant sur les patients suivis en cancérologie et en hématologie.

Référence : R. Palich, M. Veyri, A. Vozy, S. Marot, J. Gligorov, M.-A. Benderra, P. Maingon, L. Morand-Joubert, Z. Adjoutah, A.-G. Marcelin, J.-P. Spano, J. Barrière

DOI : https://doi.org/10.1016/j.annonc.2021.06.018

 

À propos de l’AP-HP : Premier centre hospitalier et universitaire (CHU) d’Europe, l’AP-HP et ses 39 hôpitaux sont organisés en six groupements hospitalo-universitaires (AP-HP. Centre - Université de Paris ; AP-HP. Sorbonne Université ; AP-HP. Nord - Université de Paris ; AP-HP. Université Paris Saclay ; AP-HP. Hôpitaux Universitaires Henri Mondor et AP-HP. Hôpitaux Universitaires Paris Seine-Saint-Denis) et s’articulent autour de cinq universités franciliennes. Etroitement liée aux grands organismes de recherche, l’AP-HP compte trois instituts hospitalo-universitaires d’envergure mondiale (ICM, ICAN, IMAGINE) et le plus grand entrepôt de données de santé (EDS) français. Acteur majeur de la recherche appliquée et de l’innovation en santé, l’AP-HP détient un portefeuille de 650 brevets actifs, ses cliniciens chercheurs signent chaque année près de 9000 publications scientifiques et plus de 4000 projets de recherche sont aujourd’hui en cours de développement, tous promoteurs confondus. L’AP-HP a obtenu en 2020 le label Institut Carnot, qui récompense la qualité de la recherche partenariale : le Carnot@AP-HP propose aux acteurs industriels des solutions en recherche appliquée et clinique dans le domaine de la santé. L’AP-HP a également créé en 2015 la Fondation de l’AP-HP pour la Recherche afin de soutenir la recherche biomédicale et en santé menée dans l’ensemble de ses hôpitaux. http://www.aphp.fr
À propos de Sorbonne Université : Sorbonne Université, née de la fusion des universités Paris-Sorbonne et Pierre et Marie Curie, est une université pluridisciplinaire de recherche intensive de rang mondial. Sorbonne Université couvre tout l’éventail disciplinaire des lettres, de la médecine et des sciences. Ancrée au cœur de Paris, présente en région, elle est engagée pour la réussite de ses étudiants et s’attache à répondre aux enjeux scientifiques du 21e siècle et à transmettre les connaissances issues de ses laboratoires et de ses équipes de recherche à la société toute entière. Grâce à ses près de 55 000 étudiants, 6 700 enseignants-chercheurs et chercheurs et 4 900 personnels administratifs et techniques qui la font vivre au quotidien, Sorbonne Université se veut diverse, créatrice, innovante et ouverte sur le monde. Avec le Museum National d’Histoire Naturelle, l’Université de Technologie de Compiègne, l’INSEAD, le Pôle Supérieur Paris Boulogne Billancourt et France Education International, elle forme l’Alliance Sorbonne Université. La diversité des membres de l’Alliance Sorbonne Université favorise une approche globale de l’enseignement et de la recherche. Elle promeut l'accès de tous au savoir et développe de nombreux programmes et projets communs en formation initiale, continue et tout au long de la vie dans toutes les disciplines. Sorbonne Université est membre de l'Alliance 4EU+, un nouveau modèle d’université européenne, avec les universités Charles de Prague (République Tchèque), de Heidelberg (Allemagne), de Varsovie (Pologne), de Milan (Italie) et de Copenhague (Danemark). www.sorbonne-universite.fr  @ServicePresseSU

Les coordonnées du service presse

CONTACTER LE SERVICE DE PRESSE DE L'AP-HP

En semaine, merci d’adresser vos demandes par mail à l’adresse service.presse@aphp.fr avec vos coordonnées téléphoniques, nous vous rappellerons dès que possible. Le WE vous pouvez joindre l’astreinte presse au 01 40 27 30 00. Compte-tenu de la situation sanitaire et en cohérence avec les consignes relatives aux visites des patients hospitalisés, nous privilégions les entretiens/interviews dans les bureaux et salles de réunion, en dehors des services de soins

Responsable du pôle presse et réseaux sociaux :

Alizée Barbaro-Feauveaux

Attachée de presse :

Miena Alani

Chargé de communication presse et réseaux sociaux :

Théodore Lopresti


Directrice de la communication et du mécénat de l'AP-HP :

Isabelle Jourdan

Assistance publique Hôpitaux de Paris