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L'accès aux médicaments innovants en cancérologie

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Chez l'adulte, le Centre Labellisé Inca Phases Précoces (CLIP2) Saint-Louis-Paris Nord (Pr Jean-Jacques Kiladjian, hôpital Saint-Louis, AP-HP)

Le Centre d’Investigations Cliniques de l’Hôpital Saint-Louis a été labellisé par l’INCa comme l’un des 16 CLIPP créés en 2010. Ce label a été à nouveau obtenu en 2015 avec un nouveau projet associant cette fois des équipes des hôpitaux Lariboisière, Bichat, Beaujon et Avicenne au sein d’un nouveau CLIPP dénommé « Saint-Louis – Paris Nord ».  Ce label a permis un développement important de l’activité du CLIPP entre 2010 et 2015, aboutissant à l’obtention de nouveaux locaux et la possibilité d’hospitaliser les patients la nuit au sein du CLIPP pour la surveillance des essais utilisant des médicaments innovants. 

L’activité de cancérologie de ce CLIPP est centrée sur les expertises « historiques » de Saint-Louis notamment dans les hémopathies malignes (leucémies, lymphomes, myélome, myélodysplasies et syndromes myéloprolifératifs) et l’onco-dermatologie (notamment mélanome et lymphomes cutanés). Le nombre d’essais cliniques concernant les tumeurs solides est par ailleurs en forte progression depuis quelques années, notamment dans le cancer du sein, les cancers urologiques et du poumon.

L’accès aux médicaments innovants chez l’adulte, le modèle des CLIPPs (Pr Corinne Haioun hôpital Henri-Mondor, AP-HP & Pr Jean Philippe Spano, hôpital Pitié Salpêtrière, AP-HP)

Le CLIP2 GALILEE, une structure bi-site Henri-Mondor, AP-HP et Pitié-Salpêtrière, AP-HP  labellisée par l’INCa, organise dans le cadre de phases précoces les traitements de patients en oncologie et en hématologie dans le domaine des tumeurs hépatobiliaires et des lymphomes – adressés en priorité à Henri-Mondor - et dans celui des cancers rares – adressés à la Pitié Salpêtrière.

Cette structure permet :

  • de faciliter la mise à disposition de nouveaux médicaments pour les patients, en s’appuyant sur un réseau organisé incluant de nombreux sites partenaires, capable de proposer à l’ensemble des patients qui pourraient en bénéficier, l’accès à des essais cliniques de phase précoce ; 
  • de renforcer la visibilité et l’attractivité de la recherche clinique française auprès des industriels du médicament, en France et à l’étranger.

Ce CLIP2, placé sous la responsabilité partagée des Prs Corinne Haioun  et Jean Philippe Spano, s’inscrit au plan hospitalo-universitaire dans le cadre du Collégium GALILÉE, qui lie les Universités Paris-Est Créteil (UPEC) et Pierre et Marie Curie (UPMC). 

Chez l’enfant, une mobilisation de tous les acteurs (Pr Guy Leverger, hôpital Armand-Trousseau, AP-HP)

Le cancer reste la première cause de décès par maladie chez l'enfant et l'adolescent, malgré les progrès très importants réalisés au cours de ces 40 dernières années. En 2014 le Président de la République a annoncé l'accès aux innovations thérapeutiques pour les adultes, ainsi que pour les enfants et les adolescents, comme étant un des axes majeurs du Plan Cancer 3. 

Bien que la majorité des cancers pédiatriques soient spécifiques aux enfants, les médicaments utilisés en pédiatrie sont encore développés initialement chez les adultes, y compris dans les cancers les plus fréquents de l'enfant tels que les leucémies aigües lymphoblastiques. 

On observe cependant aujourd'hui une mobilisation de tous les acteurs, publics et privés pour favoriser l'« accès » des enfants atteints de cancer aux traitements innovants dans un cadre sécurisé. Ces acteurs sont les pédiatres onco-hématologues dans le cadre du consortium européen ITCC, certaines associations, dont l’association Imagine for Margo, les institutions au 1er rang desquelles l’INCa, les industriels du médicament et les parlementaires. 
Au sein du programme AcSé, qui vise à faciliter l'accès sécurisé aux thérapies ciblées innovantes, le projet ESMART, lancé en juin 2016 sous l'égide de l'INCa, est le 1er essai clinique entièrement dédié aux cancers pédiatriques ayant pour objectif de tester les molécules innovantes (thérapies ciblées ou immunothérapies), seules ou en association, au sein des 6 centres pédiatriques labellisés en France par l'INCa pour les essais de phase précoce (CLIP2). Ainsi, plusieurs laboratoires pharmaceutiques ont accepté de mettre à disposition leurs molécules pour cet essai à plusieurs "bras" de traitement. 

Cet essai s'inscrit dans la continuité du projet MAPPYACTS, soutenu par la Société Française de lutte contre les Cancers et les leucémies de l'Enfant et de l'adolescent (SFCE), et cofinancé par la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer, le programme hospitalier de recherche clinique national, et des associations. 

Lancé en décembre 2015, il vise à identifier les anomalies moléculaires dans les cellules cancéreuses d'enfants ayant un cancer en échec thérapeutique, afin de leur proposer de nouveaux médicaments adaptés à ces anomalies dans le cadre d'un essai thérapeutique.

L’avancement lié à la recherche en oncologie (Florence Favrel Feuillade, Directrice du DRCD)

En 2015, 7 513 patients ont été inclus dans l’un des 781 essais ouverts dans les hôpitaux de l’AP-HP. L’AP-HP soutient la recherche en cancérologie depuis de nombreuses années. 
Elle a mis en place au niveau de son département de la recherche clinique et du développement (DRCD) des  référents au sein du pôle promotion et un responsable chargé de coordonner l’ensemble des actions de soutien à la recherche en cancérologie. Un recueil d’activité spécifique est transmis chaque année à l’INCa conditionnant l’octroi d’un financement pour des techniciens de recherche clinique auprès des investigateurs. 

Le DRCD a aussi soutenu la restructuration de la recherche clinique en poursuivant le développement des centres d’essais cliniques précoces CLIP² et en améliorant la répartition et le suivi des moyens humains et financiers mis à disposition des investigateurs via ses Unités de recherche cliniques ou les groupes hospitaliers.

L’AP-HP joue également un rôle de coordination régionale en assurant la gestion des équipes mobiles de recherche en cancérologie dans les établissements hors AP-HP, dans le cadre du Groupement interrégional de recherche d’Ile de France et en tant que CHU partenaire des 14 Groupes Hospitaliers de Territoire avec lesquels des conventions seront établies. Ces deux dernières années, le DRCD a concentré ses efforts pour accélérer les procédures de mise en place des essais cliniques dans les services pour les promotions AP-HP mais également externes dans le cadre du contrat unique.  

La visibilité internationale de l’AP-HP sur la période 2011-2015 est très bonne puisqu’elle se situe au 13ème rang mondial avec 5115 publications recensées sur un total de 360 328 publications en oncologie.  La mise en place d’accord cadre avec des promoteurs industriels impliqués sur ce champ thérapeutique et le souhait d’établir des partenariats gagnant/gagnant avec Unicancer et les groupes coopérateurs constituent désormais des pistes de travail pour encore améliorer le potentiel de recherche de l’AP-HP en cancérologie.

Assistance publique Hôpitaux de Paris