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Messages de soutien de Martin Hirsch

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Retrouvez ici les messages du Directeur Général aux professionnels de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, diffusés en interne auprès des équipes hospitalières.

Message de Martin Hirsch le 19 novembre

Merci encore de votre mobilisation qui ne faiblit pas, comme on le voit dans tous les hôpitaux dans lesquels nous nous rendons.

Les événements d’hier à Saint Denis, nous ont conduits à prendre en charge plusieurs blessés. Nous n’ignorons pas les difficultés que cela a provoquées et les questions que cela a soulevées. Mais nous savons que c’est notre rôle et notre devoir de soigner indistinctement tous les malades, tous les blessés.  Des mesures particulières de sécurité ont été prises dans les établissements concernés.

La sécurité fait partie de nos toutes premières préoccupations.  Comme vous le savez, nous avons pris des premières dispositions dans l’immédiat,  et nous avons obtenu du Préfet de Police un renforcement des moyens de surveillance sur nos sites. Nous travaillons aux mesures complémentaires dans le cadre d’une approche globale de la sécurisation de nos établissements.

Pour marquer sa reconnaissance, la ministre de la santé  Marisol Touraine, a décidé une mesure exceptionnelle de gratification,  et nous a annoncés que celle-ci sera financée par l’Etat. Avec ce soutien, dont je la remercie en votre nom, cette mesure concernera  les personnels qui ont eu à participer à la prise en charge entre vendredi 13 novembre au soir et lundi matin 16 novembre.  Les directeurs des groupes hospitaliers et des structures mobilisées détermineront, au plus près du terrain, le périmètre des équipes concernées, dans chaque établissement.

Enfin, nous constatons également l’importance du soutien psychologique, en complément du soutien dont les collègues font preuve au sein des équipes et, comme je vous en ai fait part cette semaine,  je vous rappelle que nous avons mis en place un dispositif spécifique pour toutes celles et tous ceux qui en ressentent le besoin.

Aux personnels du siège :

Mesdames et Messieurs les personnels du Siège de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris,

Je souhaite vous témoigner ma profonde gratitude pour votre mobilisation dans les heures et les jours qui ont suivi les actes de barbarie du 13 novembre.

Votre travail a été un soutien, un appui et un complément précieux de celui des soignants de nos hôpitaux qui ont été en première ligne pour secourir et sauver le maximum des victimes.

Je pense notamment à ceux qui, sans relâche et sans repos, ont animé le dispositif de crise du "centre opérationnel Victoria"; à ceux qui ont reçu et traité avec humanité et bienveillance les appels innombrables des proches des victimes, ou tout simplement des personnes inquiètes ; à tous ceux qui, dans les services administratifs, techniques ou logistiques, ont appuyé l'organisation de réponse à la crise, sans compter leurs efforts. Je remercie aussi tous ceux qui assurent la continuité de fonctionnement de notre institution, qui a une nouvelle fois montré à la Nation combien elle était exemplaire.

Je veux également vous exprimer toute l'émotion qui fut la mienne lorsque nous nous sommes tous rassemblés lundi à midi pour un hommage aux victimes. Je sais que l'AP-HP peut compter sur vous dans les épreuves qu'elle traverse et qu'elle traversera, et qu'elle peut être fière de ses personnels.

Un grand et sincère merci à vous tous

Message de Martin Hirsch le 16 novembre au soir

Je tiens à vous réitérer ma reconnaissance pour votre implication et votre professionnalisme dans la prise en charge des victimes accueillies dans nos hôpitaux depuis la nuit de vendredi à samedi.  Je salue avec une grande fierté la mobilisation de l’ensemble des personnels, tous secteurs confondus, ce qui a permis à l’AP-HP de répondre avec efficacité à sa mission de service public.

Cela fait maintenant 72 heures, 72 longues heures que nous partageons cette période exceptionnelle et que nous ne ménageons pas notre peine. Beaucoup d’entre vous ont pu participer à la minute de silence qui a eu lieu sur chaque site. D’autres, pris par leurs tâches ou en repos aujourd’hui, en auront certainement le retour par leurs collègues.  Nous savons aussi que nous rentrons dans une période difficile, après les tous premiers jours, où tant sur le plan psychologique que sur le plan physique, la dure réalité nous rattrape.

Ce petit message aujourd’hui pour vous dire, vous redire, que nous en avons pleinement conscience et que, chacun à notre niveau, nous faisons de notre mieux pour que nous puissions collectivement aborder les jours qui viennent le moins mal possible.

A la suite d’échanges ce lundi 16 novembre avec des représentants du personnel, nous avons partagé le constat que ce type de prises en charge, inhabituelles, relevant de situation de guerre,  peut engendrer un état de souffrance psychologique chez les personnels qu’il convient d’identifier et d’essayer de traiter dans les meilleurs délais.

Une équipe de psychologues cliniciens et de psychiatres, formée à la prise en charge des psychotraumas, supervisée par le Pr [information interne],  assure dès aujourd’hui et dans les jours qui viennent des débriefings d’équipe (prise en charge collective) dans les services directement impactés.

Un planning sera élaboré pour le reste de la semaine en lien avec les directions des ressources humaines locales.

A titre individuel, vous pouvez vous adresser au médecin du travail de votre site ou bénéficier d’une prise en charge assurée à l’hôtel-dieu (numéro dédié) par les équipes du Dr [information interne] ou encore appeler l’une des deux psychologues cliniciennes du service central de santé au travail [information interne].

Je souhaite aussi vous informer que j’ai décidé de lever le plan blanc aujourd’hui à 17h00, dès lors que nous avons pu confirmer notre capacité à prendre en charge normalement les patients.  Le plan blanc nous a permis, au-delà des concours spontanés qui ont été nombreux, d’assurer la présence maximale depuis vendredi soir.

Enfin, et j’en appelle à la vigilance de chacun, les mesures de sécurité prises dans le cadre du plan « Vigipirate attentat » sont renforcées dans tous les hôpitaux de l’AP-HP. Je vous remercie de votre collaboration dans leur mise en œuvre, dont je sais qu’elles sont sources de complications mais elles sont faites pour vous protéger, vous et vos patients.

Avec mes sentiments très chaleureux

Message de Martin Hirsch le 16 novembre 2015 à l'occasion de la minute de silence

Nous voilà, à nouveau, hélas,  réunis pour une minute de silence, en cette journée de deuil national, comme nous l’étions en janvier dernier.

Nous pleurons les victimes des attentats, terriblement nombreuses – les morts, les blessés – comme toute la France pleure aujourd’hui, atteinte dans sa chair, visée dans sa jeunesse, frappée en son cœur, sidérée en son âme.

Se réunir, c’est marquer notre attachement aux valeurs de la République, manifester notre entière solidarité avec toutes celles et tous ceux qui ont été frappés, faire part de notre émotion, signifier notre détermination à résister face à ceux qui cherchent à semer la terreur.

Vous réunir, c’est aussi vous rendre hommage et vous exprimer notre reconnaissance.

L’ensemble de l’Assistance-Publique s’est mobilisée de manière extraordinaire, face à une situation dont l’ampleur n’avait jamais été atteinte. Sa réaction a été à la hauteur de l’événement. Sans cette mobilisation, le nombre de victimes à déplorer aurait été encore pire. Cette mobilisation, qui résulte à la fois d’un état d’esprit et d’une préparation comme en témoigne l’exercice réalisé le matin même, a sauvé des vies, a évité un malheur encore plus considérable. Il n’y a pas un seul maillon de la chaîne qui a faibli. Chacune et chacun s’est senti pleinement investi et a perçu immédiatement qu’il n’y avait qu’une seule place pour les braves : au front, au chevet, au soutien, en appui. 

Nous avons pu voir au cours de ces 72 heures terribles le remarquable sens du devoir de tous. Le premier réflexe a été de dire « présent », chacune et chacun ayant pleinement conscience de ce que signifie une communauté hospitalière. C’est notre vocation intime. Elle déploie sa force dans les circonstances les plus tragiques.

Cette force, ces valeurs, personne ne peut les détruire : aucune kalachnikov, aucune grenade, aucune bombe, aucune arme. Au contraire, elles se briseront contre notre détermination, contre notre unité, contre notre solidarité.

Vous avez fait magnifiquement votre devoir, mais vous avez fait bien plus que votre devoir. En soignant les blessés, vous avez accompli, chacune et chacun d’entre vous, un acte de résistance collectif contre la terreur et la barbarie, contre la violence, froide et aveugle.

Je vous remercie, par cette minute de silence, de marquer notre souffrance, notre solidarité, notre peine, mais aussi notre détermination pleine et entière à porter haut les valeurs humaines qui scellent notre société et forgent notre destin commun.

Message de Martin Hirsch le 14 novembre 2015

J'adresse mes remerciements à l'ensemble de la communauté de l'AP-HP qui se mobilise depuis  vendredi soir sans faille, solidaire, organisée, professionnelle, dans des circonstances dramatiques.

Tout le monde a répondu présent, y compris des retraités, des personnels en congés ou en repos, pour faire face à une situation de crise extrême.
Les équipes ont travaillé dans des conditions qu'elles n'avaient jamais connues pour fournir une qualité de prise en charge optimale, sans perte de temps, et donc sans perte de chance.
Le Président de la République, le Premier ministre, la Ministre de la santé et la Maire de Paris sont venus à l'hôpital Saint-Antoine, saluer et remercier les équipes, et rendre hommage à l'ensemble de l'Assistance-Publique Hôpitaux de Paris. De nombreux témoignages de solidarité nous sont parvenus de collègues d'hôpitaux de toute la France
Je sais combien chacun est éprouvé par ce drame. Je sais aussi combien il est essentiel pour nos concitoyens de pouvoir compter sur une AP HP dans laquelle chacune et chacun sait donner le meilleur de lui-même.
Du fond du cœur, je vous remercie.

Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP

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