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Cancer colorectal métastatique : amélioration majeure du pronostic

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Cancer colorectal métastatique : amélioration majeure du pronostic
Cancer colorectal métastatique : amélioration majeure du pronostic -
Getty Images

Les équipes du service d’oncologie médicale de l’hôpital Saint-Antoine AP-HP et de Sorbonne Université, coordonnées par le Pr Thierry André, ont mené en collaboration avec des investigateurs dans 23 pays une étude portant sur une combinaison de deux immunothérapies en traitement de première intention chez des patients atteints de cancer colorectal métastatique avec une instabilité microsatellitaire élevée/déficience de la réparation des mésappariements de l'ADN (MSI-H/dMMR). Les résultats de cette étude ont fait l’objet d’une publication parue le 28 novembre 2024 dans la revue New England Journal of Medecine.

Un déficit du système de réparation des mésappariements de l'ADN est présent chez 4 % à 7 % des patients pris en charge pour un cancer colorectal métastatique. Il arrive que les cellules cancéreuses, et particulièrement en cas de tumeur MSI, parvienne à « endormir » le système immunitaire. Les lymphocytes T sont alors inactifs et le cancer peut se développer. L’immunothérapie consiste à « réveiller » le système immunitaire du patient par une inhibition des points de contrôle (immune check point inhibitors) pour qu’il détruise les cellules cancéreuses. Alors que ces patients n’obtiennent généralement pas de bons résultats avec la chimiothérapie standard, associée ou non à des thérapies ciblées, le caractère MSI-H/dMMR de la tumeur est un facteur prédictif majeure de l’efficacité d’un traitement par immunothérapie.

Une simple immunothérapie par pembrolizumab (anticorps anti-PD1) a déjà fait la preuve de son efficacité et a obtenu une autorisation de mise sur le marché dans l’indication du cancer colorectal métastatique MSI/dMMR. L’étude CheckMate-8HW évalue dans la même indication une double immunothérapie par nivolumab (anticorps anti-PD1) et ipilimumab (anticorps anti-CTLA4).

L’étude CheckMate-8HW, dont le promoteur est Bristol Myers Squibb France, portait sur l’association du nivolumab et l'ipilimumab, chez des patients atteints d’un cancer colorectal métastatique avec une instabilité des microsatellites élevée ou une déficience du système de réparation des mésappariements de l'ADN (MSI-H/dMMR).

La différence durable de survie sans progression était observée entre les groupes dès le troisième mois de leur traitement. Le profil de sécurité de l'association nivolumab et ipilimumab était différent de celui de la chimiothérapie, avec moins d'effets secondaires de grade 3/4 liés au traitement pour le bras immunothérapie (23 % vs 48 %).

L’association de nivolumab et d'ipilimumab chez les patients atteints de cancer colorectal métastatique MSI-H/dMMR a réduit de façon majeure le risque de progression de la maladie ou de décès par rapport à la chimiothérapie seule ou avec bevacizumab ou cetuximab et pourrait devenir l’une des options thérapeutiques standard dans cette situation.

 

 

 

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