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Dépendance à la cocaïne : l’impact de mutations génétiques décrypté

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cocaïne -

La dépendance à la cocaïne est considérée comme une maladie chronique à fort taux de rechute et pour laquelle aucun traitement efficace n’est disponible actuellement. Des chercheurs de l’Institut Pasteur, du CNRS, de l’Inserm et de l’AP-HP ont montré que deux mutations géniques, impliquées dans la conformation des récepteurs nicotiniques présents dans le cerveau, joueraient un rôle dans différents aspects de la dépendance à la cocaïne. Les résultats de cette étude sont publiés dans Progress in Neurobiology.

La cocaïne agit principalement dans le cerveau en bloquant le transporteur de la dopamine, molécule dite « du plaisir », augmentant ainsi sa concentration dans le système de récompense. Cependant, la cocaïne peut aussi agir directement sur les récepteurs nicotiniques1, présents dans le cerveau.

Récemment, plusieurs études génétiques humaines ont suggéré qu’une mutation présente dans le gène codant pour la sous-unité α5 des récepteurs nicotiniques, appelée α5SNP et déjà connue pour augmenter le risque de tabagisme, entrainerait a contrario une « protection » contre la dépendance à la cocaïne. Cette mutation est très présente dans la population générale.

Les chercheurs de l’unité Neurobiologie intégrative des systèmes cholinergiques (Institut Pasteur / CNRS) ont d’abord évalué le rôle de la sous-unité nicotinique α5 et l’impact de la mutation α5SNP sur différents processus impliqués dans le développement de la dépendance à la cocaïne chez des modèles animaux. Les résultats obtenus ont ensuite permis de caractériser de manière plus précise les conséquences chez l’Homme.

Pris dans leur ensemble, ces résultats permettent de mieux comprendre le rôle d’une mutation très fréquente dans la sous-unité nicotinique α5, ainsi que de cette sous-unité en elle-même, sur différentes étapes de dépendance à la cocaïne. Ces travaux suggèrent que des médicaments agissant sur l’activité des récepteurs nicotiniques comportant cette sous-unité α5 pourraient représenter une nouvelle stratégie thérapeutique contre la dépendance à la cocaïne.

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