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Etude : la pression positive continue pourrait éviter l’intubation chez les patients atteints de formes sévères de pneumonies à SARS-CoV-2

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L’équipe de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière AP-HP du service de pneumologie, médecine intensive et réanimation (département R3S), de Sorbonne Université et de l’Inserm a publié le 19 mai dernier au sein de l’European respiratory Journal des travaux qui montrent que la pression positive continue pourrait éviter l’intubation chez les patients atteints de formes sévères de pneumonies à SARS-CoV-2.

Dans ses formes graves, l’infection par le SARS-CoV-2 peut causer une pneumonie sévère nécessitant le recours à une ventilation mécanique, dans un contexte de syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) atypique. 

L’administration d’oxygène est le traitement de première intention du SDRA. Quand une intensification du traitement s’avère nécessaire, la ventilation non invasive n’est pas recommandée du fait d'un risque de retarder l’intubation et d’augmenter la mortalité. L'oxygénothérapie nasale à haut débit donne des résultats intéressants, mais dans le contexte COVID-19, elle comporte le risque d'une forte contamination environnementale. L'intérêt éventuel de la pression positive continue (PPC) est peu documenté.

Cette étude tire profit de la mise en place dans le service d'un algorithme de gestion clinique dérivé de l’expérience italienne et diffusé par la Société de Pneumologie de Langue Française le 20 mars 2020. 

L’étude a été menée en deux temps et compare la période qui a immédiatement précédé la mise en œuvre de l’algorithme (11 mars-23 mars 2020, 14 témoins) avec la période qui l’a suivi immédiatement (du 24 mars au 8 avril, 38 cas), afin de tester l’hypothèse selon laquelle la PPC permettrait d’éviter l’intubation chez les patients atteints de formes graves de pneumonie SARS-CoV-2 au cours de la première semaine de leur prise en charge. 

Au cours de la seconde période, le nombre d'intubation s'est avéré significativement inférieur à celui enregistré au cours de la première période, alors que les patients étaient comparables, les ressources adaptées, et les critères d'intubation identiques.

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