Lancée il y a quelques semaines à l’initiative de l’Ecole nationale vétérinaire d’Alfort (EnvA Equipe Nosaïs, Pr Dominique Grandjean), sous tutelle du ministère de l'agriculture, et de l’AP-HP (URC Necker Cochin, Pr Jean-Marc Tréluyer), avec le soutien de la Région Ile-de-France et de l’agence régionale de santé Ile-de-France, une étude inédite par son ampleur à l’échelle internationale a été menée pour comparer deux méthodes de dépistage de la COVID-19 : test RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé (test de référence) et test olfactif canin.
Du 16 mars 2021 au 09 avril 2021, 335 personnes venues se faire dépister dans les centres de dépistage Covisan AP-HP de l’Hôtel-Dieu et de la mairie du 14ème arrondissement de Paris ont été incluses dans cet essai et étaient analysables. Les participants étaient âgés de 35 ans en médiane (6 à 76 ans), 295 (88%) étaient âgés de plus de 18 ans et 170 (51%) étaient des femmes.
Pour le test olfactif canin, des échantillons de sueur axillaire ont été recueillis via des compresses posées deux minutes sous les aisselles des participants à l’étude. Elles ont ensuite été enfermées dans des bocaux puis ont été reniflées par au moins deux chiens différents. Ces derniers n’ont pas été en contact avec les volontaires. Neuf chiens entrainés, des pompiers des Yvelines et de l’Oise, de EnvA, ou venus des émirats arabes unis, ont participé à l’étude.
Sur 335 personnes testées, 109 sont positives en RT-PCR nasopharayngée (test de référence). La sensibilité du test olfactif canin est de 97% (Intervalle de confiance 95% : 92-99) et la spécificité de 91% (IdC95% : 87-95).
Ces résultats confirment scientifiquement la capacité des chiens à détecter une signature olfactive de la COVID-19.