Des équipes des hôpitaux Cochin et Louis-Mourier AP-HP, de l’hôpital Saint-Joseph, de l’Inserm, de l’université Paris Descartes et de l’université Paris Diderot, au sein du département hospitalo-universitaire « Risques & Grossesse », coordonnées par le Pr Claire Poyart, ont identifié les facteurs prédisposant à la colonisation des nouveau-nés par le streptocoque B, la principale bactérie responsable d'infections néonatales.
Le streptocoque du groupe B est la principale bactérie responsable d’infections néonatales graves chez les nourrissons de moins de trois mois. Lors de l'accouchement, la mère peut transmettre la bactérie au nouveau-né. Un clone hypervirulent spécifique au nouveau-né, le clone CC17, est responsable à lui seul de près de 80% des cas de méningites et de la quasi-totalité des infections tardives qui surviennent au-delà d’une semaine de vie et majoritairement entre trois semaines et deux mois.
Jusqu’à présent, les modalités d'acquisition par les nouveau-nés de ce clone hypervirulent restaient méconnues.
Des équipes du département hospitalo-universitaire « Risques et Grossesse » ont, pour répondre à cette question, réalisé une étude multicentrique coordonnée par l’équipe du Pr Claire Poyart, chef du service de bactériologie de l’hôpital Cochin AP-HP et chercheuse à l'Inserm.
Ces résultats démontrent que ce clone inféodé au nouveau-né s'établit et/ou se multiplie préférentiellement dans l'intestin du nourrisson après un laps de temps coïncidant avec celui des infections tardives.
Ces résultats ouvrent, grâce aux données médicales et aux échantillons biologiques collectés :
- Des voies de recherche pour déterminer quels sont les facteurs environnementaux (génétiques, immunologiques, microbiologiques) qui prédisposent au développement de ce clone chez le nouveau-né.
- Des voies pour la mise en place de stratégies pour la prévention de ces infections (vaccination, immunothérapie).
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