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Maladie de Sjörgren : un anticorps prouve son efficacité

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Maladie de Sjörgren : un anticorps prouve son efficacité
Maladie de Sjörgren : un anticorps prouve son efficacité -
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Des équipes du service de rhumatologie de l'hôpital Bicêtre AP-HP, de l'Université Paris-Saclay, de l'Inserm et de l'Université de Birmingham ont participé à un essai clinique visant à étudier l'efficacité et la tolérance de l'iscalimab sous-cutané dans la maladie de Sjögren.

Les résultats du critère principal à la semaine 24, co-signés par les Professeurs Xavier Mariette et Benjamin A Fisher, ont été publiés le 31 juillet 2024 dans la revue The Lancet.

La maladie de Sjögren est une maladie auto-immune chronique rare pour laquelle aucune thérapie ciblée n’a encore été approuvée. Les patients atteints de cette maladie se plaignent essentiellement de sécheresse chronique des yeux et de la bouche, de douleurs articulaires et de fatigue et peuvent présenter de nombreuses complications dans différents organes y compris un risque de lymphomes, un cancer des ganglions.

L’essai de phase II, TWINSS, promu par Novartis, a été mené par une équipe de chercheurs internationale dans 23 pays différents et a inclus 273 patients à travers deux cohortes. Il a permis d’évaluer la sécurité et l’efficacité des doses multiples d’iscalimab, un anticorps monoclonal1 reconnaissant la molécule CD40 indispensable pour l’activation des lymphocytes B.

Dans la première cohorte, les patients (173) présentant à la fois une activité systémique modérée ou élevée et des symptômes importants ont été randomisés entre le placébo et l’iscalimab 150 mg, 300 mg ou 600mg. Dans la seconde cohorte, les patients (100) présentant une activité systémique faible mais des symptômes importants ont été randomisés entre le placébo et l’iscalimab 600mg.

Au total, des événements indésirables graves ont été signalés chez huit patients (6 %) dans les groupes traités par iscalimab et chez un patient (2 %) dans le groupe traité par placebo, jusqu'à la semaine 24. Dans la première cohorte, l’activité systémique de la maladie s’est améliorée avec les trois doses de médicaments, de façon significative par rapport au placebo pour les doses de 150 mg et 600 mg. Dans la seconde cohorte, une tendance à l’amélioration des symptômes de la maladie a été observée avec l’iscalimab en comparaison avec le placebo. Les débits salivaires stimulés et non stimulés se sont améliorés avec l’iscalimab.

Cette étude démontre l’importance de la voie CD40/CD40 ligand dans la maladie de Sjögren.

Pour en savoir plus : lire le communiqué de presse

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