Mis à jour le 10/02/2025
Deux scanners photoniques dernière génération dans les hôpitaux Necker- Enfants malades et européen Georges-Pompidou
Deux scanners à comptage photonique, un nouveau procédé d’imagerie au service de nombreuses spécialités et au bénéfice direct des patients, ont été installés à l’été 2024 dans les hôpitaux européen Georges-Pompidou et Necker-Enfants malades AP-HP. En réduisant de moitié la dose d’irradiation et en améliorant la qualité de l’image, cette technique mise au service de toutes les spécialités, représente un intérêt majeur pour les patients. Ces scanners, inaugurés le 15 octobre 2024 par Nicolas Revel, directeur général de l’AP-HP, représentent un investissement de près de 6M€. Ils témoignent de l’ambition du GHU AP-HP. Centre-Université Paris Cité, et plus globalement de l’AP-HP, d’améliorer la qualité et la sécurité des soins hospitaliers ainsi que la prise en charge des patients avec des technologies de pointe.

Les hôpitaux Necker-Enfants malades et européen Georges-Pompidou AP-HP deviennent respectivement le premier hôpital pédiatrique en Europe et le troisième hôpital en France à bénéficier de cette technologie d’excellence. Les scanners ont été installés dans le service de radiologie pédiatrique de l’hôpital Necker-Enfants malades AP-HP qui effectue chaque année environ 6 000 scanners pour l’ensemble des spécialités pédiatriques et dans le service de radiologie de l’hôpital européen Georges-Pompidou où sont réalisés chaque année près de 35 000 scanners.
Un procédé innovant au bénéfice des patients
La haute définition des images, avec une vitesse d’acquisition deux fois plus rapide, permet de visualiser les lésions et les détails les plus fins pour une grande confiance diagnostique. Le scanner photonique permet aussi de réduire au maximum l’exposition aux rayons X en réduisant la dose d’irradiation de 40 à 50% par rapport à un scanner standard, ce qui représente un véritable intérêt pour les patients à risque et pour les patients dont les pathologies complexes nécessitent des scanners répétés.
En cardiologie par exemple, grâce à l’amélioration par trois de la résolution spatiale, la définition approche désormais la coronarographie invasive pour analyser les coronaires qui sont des vaisseaux de très petite taille. De plus, grâce à l’information spectrale, les calcifications des coronaires ou les stents métalliques peuvent être différenciées facilement du produit de contraste iodé ce qui était difficile avec la technologie précédente.
En pédiatrie, la plateforme permet des acquisitions deux fois plus rapides, ce qui est utile pour limiter les artéfacts sur l’image liés au mouvement des enfants et à l’absence d’apnée.
Une amélioration du parcours patient
L’accès à l’imagerie est indispensable pour le diagnostic, la stratification du risque, la planification, le guidage des interventions et le suivi. Les débouchés du scanner à comptage photonique vont au-delà de l’intérêt académique et promettent un changement important de paradigme des circuits du patient. L’augmentation des performances diagnostiques de l’imagerie non invasive devrait ainsi permettre le recours de manière plus appropriée aux examens invasifs, raccourcissant les prises en charge, diminuant le nombre d’examens invasifs normaux en améliorant la détection de patients nécessitant une prise en charge invasive avec revascularisation.