Essai Preuve de concept de phase II, randomisé et contrôlé, visant à évaluer l’Efficacité d’un traitemeNt par abaCavIr/lamivudine sur la signature Interféron chez les patients avec un Lupus érythémateux systémique-PENCIL
PENCIL
HCL
BELOT Alexandre
Hospices Civils de Lyon
Inclusions en cours
À propos
Pourquoi cette recherche est-elle mise en place ? Cette étude est destinée aux patients qui sont atteints d’un lupus systémique en rémission ou en faible activité clinique. Le lupus systémique est une maladie auto-immune chronique due à un dérèglement du système immunitaire caractérisé par la présence d’anticorps dirigés contre les propres cellules du patient (on les appelle les auto-anticorps) et plus particulièrement contre des fragments d’ADN de vos cellules. Ces anticorps peuvent causer des dommages dans différents organes comme la peau ou les reins, le système nerveux ou encore les articulations. Ensuite, les cellules de ces organes sont s’abimer, devenir des débris de cellules et libérer des fragments d’ADN ou d’ARN. Les débris sont ensuite reconnus par le système immunitaire comme étrangères et donc conduire à la fabrication d’autoanticorps qui vont causer des dommages dans ces différents organes et ainsi de suite, on parle alors de cercle vicieux du lupus. Le lupus systémique est également caractérisé par une quantité importante d’une cytokine (protéine sécrétée par le système de défense de notre organisme (système immunitaire)) qui s’appelle l’interféron –alpha (IFN-alpha). L’IFN est normalement produite en réponse à des infections par des virus mais on ne sait pas pourquoi elle est retrouvée en grande quantité dans le lupus. L’IFN-alpha est mesurée grâce à la signature interféron. Au cours de l’évolution, certains virus se sont intégrés dans notre ADN, il s’agit des rétrovirus endogènes humains (HERV) qui représentent 8% de notre ADN. Néanmoins, ces virus ne sont pas fonctionnels, car il n’en reste que quelques fragments. Dans quelques rares cas, certains d’entre eux peuvent produire des petits fragments d’ARN (une copie de l’ADN en message codé) qui mime une « vraie » infection par un virus et donc qui conduit à la production d’IFN-alpha. Plusieurs travaux suggèrent que ces HERV jouent un rôle dans la production d’interféron dans le lupus. Aujourd’hui, les traitements classiques disponibles pour traiter le lupus sont l’hydroxychloroquine, le mycophenolate mofétil, le rituximab ou encore le belimumab. Toutefois, aucun de ces traitements n’est entièrement efficaces comme traitement de fond du Lupus systémique et sont souvent associés à des corticoïdes. Nous souhaitons dans cette recherche étudier si un traitement antiviral pourrait permettre de mieux contrôler le lupus. Ce projet repose sur l’utilisation d’un médicament qui contient de l’abacavir et de la lamivudine qui sont des molécules antirétrovirales utilisées pour lutter contre les virus. Ce médicament est bien connu et est déjà utilisé chez les enfants (à partir de 25kg) et les adultes pour le traitement du VIH depuis plusieurs années avec une bonne tolérance. En quoi la recherche consiste-t-elle ? L’étude PENCIL s’adresse aux patients âgés de 12 ans et plus (pesant plus de 25 Kg) atteints d’un lupus systémique en rémission (qui n’a pas de symptômes ou d’anomalie dans le bilan sanguin du lupus montrant une activité de la maladie) ou à faible activité clinique mesurée par un score qui s’appelle le score LLDAS (Lupus Low Disease Activity State). L’objectif principal de cette recherche est de comparer l’effet de l’ajout d’un traitement supplémentaire par abacavir/lamivudine en plus du traitement habituel pendant 6 mois, sur la valeur de la signature interféron des patients avec un lupus systémique en rémission ou avec faible activité de la maladie clinique selon le score LLDAS. Dans cette étude, nous chercherons également à comparer l’effet du traitement sur maintien de la rémission ou de la faible activité clinique de la maladie, l’effet du traitement sur les marqueurs biologiques du Lupus systémique, l’utilisation d’autres traitements et notamment sur la quantité de corticoïdes prise durant l’étude, sur la qualité de vie et sur la quantité de rétrovirus endogènes humains. Nous étudierons également la tolérance et la sécurité du traitement. La participation à cette étude se fera dans le service où vous êtes habituellement suivi pour votre Lupus Systémique (service de rhumatologie ou médecine interne). La durée de participation à l’étude est évaluée entre 13 mois (minimum) et 21 mois (maximum) dont 6 mois de traitement Dans cette étude, un total de 72 patients âgés de 12 à 65 ans seront recrutés dans plusieurs hôpitaux différents en France. Parmi ces patients : - 36 recevront le traitement à l’étude en plus de leur traitement habituel - 36 prendront leur traitement habituel
Établissement(s) recruteur(s)
AP-HP - Hôpital La Pitié-Salpêtrière
Adresse :47 boulevard de l'Hôpital
75651 PARIS CEDEX13
FranceAP-HP - Hôpital Necker-Enfants Malades
Adresse :149 rue de Sèvres
75743 PARIS CEDEX15
France