PICASSO
Essai prospectif randomisé évaluant la tolérance et le bénéfice clinique de la transplantation fécale chez les patients atteints de mélanomes, traités par inhibiteurs de CTLA-4 et de PD1
Cette recherche porte sur l’évaluation de la sécurité et de l’efficacité du traitement du mélanome par une transplantation de microbiote fécal administrée en plus du traitement habituel qui consiste en une immunothérapie associant l’ipilimumab (inhibiteur de CTLA-4) et le nivolumab (inhibiteur de PD-1).
La transplantation de microbiote fécal est employée en routine pour traiter les récidives de l’infection intestinale à Clostridioides difficile (bacterie intestinale), qui est à l’origine d’une inflammation du côlon.
Elle consiste en l’introduction par voie rectale (lavement) du microbiote intestinal, dans le tube digestif d’un patient receveur.
Plusieurs études récentes suggèrent que les patients atteints de mélanome métastatique dont le microbiome intestinal est colonisé par des bactéries eubiotiques ont une réponse anticancéreuse plus forte à l’ipilimumab et au nivolumab.
Deux études récentes ont été réalisées chez des patients atteints de mélanome métastatique réfractaires à l’immunothérapie par anti PD1. Ces patients ont reçu une transplantation fécale (par des selles de malades atteints de mélanome, qui avaient répondu aux anti PD1 en même temps que la poursuite du traitement par anti PD1. Les résultats de ces études sont prometteurs : certains malades qui étaient réfractaires à l’immunothérapie ont répondu à l’immunothérapie après avoir reçu la transplantation fécale.
Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 60 personnes ayant un mélanome nécessitant un traitement par ipilimumab et nivolumab, dans des établissements de soins en France.