Phénotypage de la douleur chronique dans la sclérodermie systémique diffuse : caractéristiques, perturbations des mécanismes de la douleur, impact sur la qualité de vie et corrélations avec la fatigue, les troubles du sommeil et les troubles de l’humeur en vue d’un questionnaire spécifique

À propos

Cette recherche porte sur la douleur dans la Sclérodermie et en particulier les liens existants entre la sclérodermie et la modulation de la perception de la douleur. Les douleurs chroniques telles que celles induites par la sclérodermie peuvent modifier le fonctionnement cérébral de modulation de la douleur. En effet il existe un mécanisme naturel de protection contre la douleur appelé contrôle inhibiteur descendant. Après un stimulus douloureux le cerveau active spontanément un système d’inhibition du message douloureux. L’objectif de cette étude est de décrire le fonctionnement cérébral de la douleur chez les patients ayant une sclérodermie. Dans la recherche proposée, nous allons évaluer la sensibilisation centrale et périphérique et les changements de la modulation de la douleur. Après avoir signé le consentement, des questionnaires s’intéressant à plusieurs facteurs pouvant influer sur la douleur seront distribués, et deux tests de modulation de la douleur seront réalisés. Le premier test consiste à déterminer les seuils douloureux et la modulation de la douleur. Il comporte une première phase au cours de laquelle un stimulus chaud sera appliqué à votre avant-bras dominant. La chaleur sera doucement augmentée jusqu’à la température qui provoquera chez vous une douleur débutante. Pour votre sécurité la machine est bloquée et ne peut délivrer une température pouvant induire une brulure cutanée. Une fois cette température déterminée, un brassard avec tension sera mis en place sur votre mollet controlatéral au bras dominant et serré jusqu’à à induire une douleur. Immédiatement après le même stimulus chaud sera réappliqué sur votre avant-bras dominant avec à nouveau une température augmentant progressivement jusqu’à déterminer à nouveau la température pour laquelle vous éprouvez une douleur débutante. Le deuxième test est le Sudoscan qui explore la réactivité des glandes sudoripares et constitue donc une analyse indirecte de la fonctionnalité des petites fibres nerveuses. Ce test consiste à placer vos paumes et vos plantes sur 4 plaques métalliques. Un courant de très faible intensité, indétectable donc parfaitement indolore, traverse votre corps et stimule la libération d'ions chlorure par les glandes sudoripares. Vous serez également prélevé de 2 tubes de sang de 8 mL qui ont pour but de rechercher la présence des marqueurs biologiques liés à l’inflammation et/ou à certaines voies de la douleur pouvant nous aider à mieux comprendre votre pathologie.