Mis à jour le 10/02/2025
Un nouvel espoir dans le traitement de la NASH avec fibrose hépatique
Les équipes du service d’hépatologie de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP, de l’Inserm, de Sorbonne Université et de l’IHU ICAN, coordonnées par le Pr Vlad Ratziu, ont participé à la réalisation de l’essai clinique MAESTRO-NASH sur l’efficacité du resmetirom dans le traitement de la stéatohépatite métabolique. Les résultats de cet essai clinique ont fait l’objet d’une publication parue le 8 février 2024 dans la revue The New England Journal of Medicine.
La stéatohépatite métabolique (maintenant appelée MASH) est une affection touchant les patients en surpoids ou présentant un diabète de type 2 ou atteints de syndrome métabolique. Cette affection peut évoluer vers la cirrhose et le cancer primitif du foie. A ce jour, aucun médicament n’est indiqué dans cette pathologie.
Les maladies hépatiques inflammatoires, et en particulier la stéatohépatite, sont caractérisées par un état d’hypothyroidie cellulaire hépatocytaire. Le resmetirom est un médicament, administré par voie orale, qui cible spécifiquement les récepteurs de type bêta dans le foie, ce qui réduit les effets secondaires liés à une hyperthyroïdie.
L’essai clinique MAESTRO-NASH est un essai d’enregistrement multicentrique international, faisant partie du programme de développement de cet agent pharmacologique dans cette indication. L’objectif de cet essai était d’évaluer l’efficacité du resmetirom sur la résolution de la stéatohépatite et la régression de la fibrose hépatique.
Cet essai randomisé contre placebo a été réalisé sur 966 patients adultes. Les résultats rapportés sont ceux d’une analyse intérimaire préplanifiée. Ils ont montré une amélioration histologique portant à la fois sur la disparition de la stéatohépatite, la régression de la fibrose, mais aussi sur l’amélioration des enzymes hépatiques et du profil lipidique. Il s’agit, dans cette indication, du premier essai de phase 3 dont tous les objectifs principaux sont atteints. L’essai continue pour démontrer un bénéfice clinique. L’IHU ICAN a été l’un des premiers recruteurs européens dans cet essai.