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Une équipe de l’AP-HP atteint pour la première fois au monde l’objectif de la 50e greffe trachéobronchique

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Equipe du Pr Emmanuel Martinod -

Pour la première fois au monde, l’objectif de la 50e greffe trachéobronchique a été atteint par l'APHP, au service de chirurgie thoracique de l’hôpital Avicenne.

L’équipe du Pr Emmanuel Martinod du service de chirurgie thoracique de l’hôpital Avicenne a réussi une 50e greffe trachéobronchique, validant ainsi son utilisation en soins courants. La technique inventée par cette équipe vient également d’être saluée par une publication dans la prestigieuse revue américaine Jama Surgery. 

« Nous savions remplacer des poumons, mais pas une trachée : pour ces pathologies, il n’y avait aucune solution. Cette première mondiale est l’aboutissement de onze années de recherche et sept études pré-cliniques avant la première application clinique à l’homme », explique le Pr Martinod, président de la commission médicale d’établissement locale. 

Alors que les premières greffes d’organes (cœur, poumon, foie, rein) ont été parfaitement codifiées il y a plus de soixante ans, le remplacement trachéobronchique n’avait toujours pas de solution standardisée malgré de multiples travaux de recherche.

L’équipe du Pr Martinod a évalué depuis vingt-six ans une solution originale : l’utilisation d’une matrice aortique stentée.

  • Sur la période 1997-2008, le remplacement trachéobronchique par greffon aortique a été mis au point au laboratoire de la fondation Alain Carpentier, en utilisant des autogreffes puis des allogreffes fraîches ou cryopréservées (c’est-à-dire stockées à très basse température) provenant d’une banque de tissu.
  • À partir de 2009, ces résultats encourageants ont permis de réaliser une étude prospective conduite par l’unité de recherche clinique Lariboisière Saint-Louis Fernand-Widal dirigée par le Pr Éric Vicaut et qui a confirmé la faisabilité chez l’homme.

À la suite de cette étude publiée sur 13 malades (JAMA 2018 ), les nouvelles inclusions ont été réalisées dans le cadre du registre TRITON-01. Ces résultats positifs ont été confirmés par la suite sur 35 malades (American Journal of Transplantation 2022 ) avec une mortalité à 30 jours (2,9%) comparable à celle des autres interventions majeures de chirurgie thoracique. Cette équipe a également confirmé les possibilités de régénération des tissus chez l’homme.

Les travaux se poursuivent avec des laboratoires de recherche spécialisés dans les domaines respiratoire, du cartilage et de l’immunologie. Avec un double objectif :

  • conforter les indications principales, cancers trachéo-bronchiques et thyroïdiens invasifs, ainsi que d’autres pathologies en impasse thérapeutique ;
  • expliquer les phénomènes régénératifs.
Assistance publique Hôpitaux de Paris